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Avec la levée des restrictions, la reprise économique s’est confirmée en février

Avec l’allégement des mesures sanitaires en février, l’activité économique des entreprises s’est améliorée. Quelques secteurs ont toutefois encore du retard à combler. 

Jauges levées dans les établissements accueillant du public, reprise des concerts debout, retrait de l’obligation de port du masque… Avant que la guerre en Ukraine n’entraîne de nouvelles incertitudes économiques, l’allègement des restrictions sanitaires et la baisse des contaminations du mois de février se sont assorties d’une amélioration de l’activité des entreprises. C’est ce que constatent la Dares et de l’Insee, dans leur étude publiée le 30 mars*.

L’hébergement restauration et la fabrication de matériels de transport à la peine

La part de salariés travaillant dans une entreprise dont l’activité est inférieure à la normale a baissé de 4,6 points entre janvier et février, pour s’établir à 22,5%. 9% des effectifs salariés sont encore concernés par une baisse de régime importante de leur employeur, supérieure à 20% voire pouvant dépasser les 50% dans 1,6% des cas. Les secteurs de l’hébergement-restauration et la fabrication de matériels de transport tournent au ralenti, même si la situation tend à s’améliorer. La situation s’améliore fortement dans les arts et spectacles. Dans la fabrication de matériels de transports et le transport entreposage, "respectivement 28% et 15% des salariés travaillent pour un employeur dont l’activité a baissé et qui juge qu’elle mettra plus d’un an pour revenir à la normale", peut-on aussi lire dans l’étude.

Proportion en hausse continue depuis août 2021, 53% des salariés travaillent dans une entreprise qui exclut totalement les licenciements pour motif économique. "Cependant, dans 2% des cas, l’employeur déclare avoir déjà procédé à des licenciements économiques, en particulier dans la fabrication de matériels de transport où 14% des effectifs sont concernés", nuance la Dares. Déjà à un bas niveau par comparaison aux records de 2020, les statistiques de l’activité partielle continuent de reculer : en février 2022, 410.000 salariés bénéficieraient du chômage partiel, après 480.000 en janvier.

Hausse des salaires

Bien qu’en recul, "le manque de personnel et les difficultés de recrutement demeurent très présents", estime la Dares : 37% des salariés sont employés par une structure concernée par ces deux problèmes, liés le plus souvent à un manque de candidats formés dans les métiers concernés selon leurs employeurs. Les deux autres raisons avancées sont des candidats jugés trop exigeants en termes de salaires ou bien de conditions de travail. Face à ces difficultés, une majorité d’entreprises ont revu leurs exigences en termes de profils. Depuis juin dernier, elles sont aussi de plus en plus nombreuses à augmenter les salaires proposés, remarque la Dares.

* Étude portant sur les employeurs de 10 salariés ou plus issus du secteur privé non agricole, interrogés entre le 28 février et le 17 mars 2022.

 

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