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Rénovation urbaine - Anru : "Les 12 milliards d'euros seront versés mais nous n'irons pas plus loin"

 "Depuis quelques jours, certains s'inquiètent", a déclaré Christine Boutin lors d'un déplacement, le 14 novembre, en faisant allusion à un rapport du Comité d'évaluation et de suivi de l'Anru qui met l'accent sur des retards de travaux et un financement insuffisant dont souffre la politique urbaine. La ministre du Logement a assuré, à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines, que les 12 milliards de financement de l'Anru seront versés. "A l'époque de mon prédécesseur, l'objectif était chiffré à 5 milliards, nous sommes à 12 milliards, nous n'irons pas plus loin mais les 12 milliards seront versés", selon Christine Boutin. Pour la ministre du Logement, il n'est donc pas question de poursuivre l'action de l'Anru au-delà de 2013 avec un deuxième programme national de rénovation urbaine (PNRU).
"Toutes les conventions signées seront honorées dans leur bases", a-t-elle ajouté. Sur le fait qu'une partie de ces financements est extra-budgétaire et donc moins "solide" dans le temps, mais aussi, pour le Parlement, difficile à évaluer et à contrôler, la ministre du Logement a rappelé qu'il "y a négociation avec le 1% logement parce que cette année le budget de la France est un budget contraint, on nous a demandé de trouver des recettes extra-budgétaires".
Concernant une baisse des objectifs de démolitions qui sont passées de 250.000 à 130.000, Christine Boutin a expliqué qu'il "s'agissait d'objectifs, des étoiles vers lesquelles on tend mais que l'on n'atteint pas". "Au départ nous avons eu une vision simpliste selon laquelle il faut détruire puis reconstruire. Au fur et à mesure on s'est aperçu que la solution n'est pas forcément la démolition, l'Anru a fait preuve de souplesse, d'adaptation", a-t-elle ajouté. 
Le Comité d'évaluation et de suivi de l'Anru rappelle aussi dans son rapport que l'on observe un retard des engagements réalisés relativement aux objectifs d'engagement et à la programmation depuis le démarrage du PNRU tout en reconnaissant que, sur ce point, la situation s'est améliorée en 2007. Selon l'Anru, le retard des engagements financiers au regard de la programmation n'est patent qu'au début des travaux. Sur cette question, Christine Boutin a déclaré : "Il ne faut pas être grand clerc pour savoir qu'il est plus facile de signer une convention que de la réaliser. A elle seule, l'année 2007 représente 40% des engagements tenus, si nous continuons comme ça le retard ne serait que de deux ans." 
 

C.V. et AFP

 

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