Aménagement durable : le nouveau rapport de l’Observatoire national du cadre de vie propose des solutions concrètes aux élus

Publié ce 11 décembre, le nouveau rapport de l’Observatoire national du cadre de vie entend proposer aux élus et décideurs locaux des pistes pour un aménagement plus durable guidées par les résultats du dernier baromètre du cadre de vie.

L’Observatoire national du cadre de vie, qui rassemble plusieurs organismes et fédérations professionnelles*, a publié ce 11 décembre un nouveau rapport  qui s'appuie sur les résultats de son baromètre annuel du cadre de vie présentés en début d'année. A partir des éléments majeurs mis en avant par les Français interrogés dans le cadre de ce baromètre (le calme, la tranquillité et la sécurité), ce document entend aider les élus et décideurs locaux "à préserver et améliorer le cadre de vie dans leurs territoires".

Approches multidisciplinaires

En croisant des grands principes d’aménagement durable et des facteurs influant sur la perception du cadre de vie, il s'agit ainsi de trouver des solutions concrètes répondant au mieux aux aspirations des habitants. Autrement dit, "anticiper et agir de manière à préserver le cadre de vie, la santé et le confort de chacun" et "renforcer la résilience de nos espaces de vie", notamment en favorisant des "approches multidisciplinaires et alternatives face aux enjeux de mixité sociale, de mobilité, de nature en ville et de gouvernance", défendent ses auteurs.

Le document met en avant six principes à prendre en compte dans les projets d’aménagement : le lien social favorisé par un cadre bâti ; la santé et le confort dans la conception des espaces bâtis ; l’intégration durable de la gestion environnementale dans la conception de l’aménagement (avec notamment la prise en compte des services rendus par les écosystèmes) ; l’intégration des alternatives dans les politiques de durabilité, notamment en matière de mobilité, de logement, de gestion des déchets, des pratiques de consommation et d’utilisation des ressources naturelles ; l’adaptation des formes urbaines pour réduire la vulnérabilité du bâti et garantir les conditions de confort pour les individus ; la promotion des solutions d’adaptation fondées sur la nature.

Il détaille aussi les facteurs sur lesquels il propose de travailler à partir de différents exemples, notamment en matière d’architecture, de mixité urbaine, de place du patrimoine ou encore d’impact de l’environnement sensoriel et d’insertion de la nature et des espaces verts dans l’habitat.

Nécessaire réduction des déplacements contraints

"Autour du logement, l'intégration harmonieuse de la biodiversité, une offre de mobilités durables, la présence des services publics, parapublics et des commerces, la recherche constante de qualité dans le cadre de vie représente des piliers essentiels pour façonner des environnements urbains résilients, épanouissants et respectueux de l'environnement", conclut le rapport. Il considère la réduction des déplacements contraints, les modes de mobilité durable, tels que la marche, le vélo et les transports en commun, comme "une nécessité pour réduire la congestion routière, les émissions de gaz à effet de serre, l’impact des infrastructures routières sur la fonctionnalité des sols dans le contexte du 'Zéro artificialisation nette' et renforcer des interrelations à proximité des espaces de polarités." "Ces choix de mobilité non seulement améliorent la qualité de l'air et réduisent le bruit, mais améliorent également durablement la qualité du cadre de vie", insiste-t-il.

Biodiversité et santé directement liées

"Au-delà de redonner plus de place à la nature en ville, la préservation et la restauration de la biodiversité sont un moyen d’agir pour améliorer le cadre de vie des habitants en contribuant à apporter des bénéfices psychologiques et physiques sur leur santé, avec une réduction importante du stress, des troubles respiratoires et du sommeil, des maladies cardiovasculaires..., poursuit-il. C’est également un atout pour l’adaptation au changement climatique, la lutte contre le phénomène des îlots de chaleur urbains et la prévention des risques d’inondation."

L'aspiration des habitants à une meilleure qualité du cadre de vie est jugée par les auteurs du rapport comme étant "indissociable d’une planification urbaine réfléchie, axée sur des formes urbaines durables, des orientations pour préserver la biodiversité, des mobilités de 'courtes distances', une stratégie d’aménagement intégrant les risques et des conceptions bioclimatiques."

*Ordre des géomètres-experts, Union nationale des aménageurs, Fédération des Scot, Association française interprofessionnelle des écologues, Office français de la biodiversité, pôle habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB), Office professionnel de qualification des urbanistes, Alliance HQE-GBC et Union nationale des entreprises du paysage

 

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