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Transports - Aires de covoiturage : qui sont les usagers ?

Grâce à une étude réalisée en partenariat avec des collectivités, l'Ademe vient de livrer un retour d'expérience sur les mille et une manières dont les usagers s'approprient les aires de covoiturage.

Il en fleurit près d'une par semaine en France : les aires de covoiturage à l'initiative des collectivités, souvent des communautés de communes ou des départements, font l'objet d'une étude réalisée par le bureau d'études Inddigo et fraîchement mise en ligne par l'Ademe. Qui les utilise ? Pour quel type de déplacement ? Comment accède-t-on à cette aire ? Et quelle est leur "zone d'influence" ? Menée en partenariat avec une communauté d'agglomération (Porte de l'Isère), une communauté urbaine (Dunkerque-Grand Littoral) et quatre départements (Bas-Rhin, Charente-Maritime, Loire-Atlantique et Pyrénées-Atlantiques), elle repose sur un questionnaire et débouche sur une variété de réponses apportées. "Ces aires fonctionnent de façon différente selon le contexte local et leur implantation, avec des utilisateurs qui viennent soit très majoritairement d'un seul pôle, soit au contraire d'une multitude d'origines différentes", introduit l'étude.

Des usagers très réguliers

L'âge moyen de l'utilisateur est de 38 ans. Et son "usage" régulier puisqu'il effectue en moyenne 3,5 déplacements en covoiturage par semaine. Plus étonnant encore, 80 % des répondants "covoiturent" même tous les jours ou presque. Dans les trois quarts des cas, ces covoitureurs très réguliers rejoignent leur lieu de travail. Des résultats qui confirment ceux mesurés dans le cadre d'une précédente enquête réalisée en 2008 par le CETE Méditerranée, auprès des usagers d'une dizaine d'aires de covoiturage.

Alternative à la voiture en solo

Pour accéder à l'aire en question, ils passent le plus souvent par… du covoiturage. "Très marginaux sont ceux qui accèdent à l'aire de covoiturage par un autre mode : vélo, moto, marche ou transports en commun." Autre constat : ce recours à une aire de covoiturage n'a pas lieu en alternative aux transports en commun, mais bien au trajet effectué seul en voiture. La distance moyenne effectuée en covoiturage à partir de ces aires est de 43 km. "Mais s'ils ne pouvaient plus covoiturer, 90% des répondants effectueraient le trajet seul en voiture et 3% utiliseraient les transports en commun." L'utilisation de ces aires est donc, conclut l'Ademe, très rationnelle.