Aide aux opérateurs de transport public affectés par la crise Covid : les autorités organisatrices mécontentes
Le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) et Agir ont dénoncé dans un communiqué ce 6 décembre le principe et les modalités de l'aide exceptionnelle de 50 millions d'euros destinée aux opérateurs de services réguliers de transport public affectés par la crise sanitaire de 2020, instaurée par un décret publié au Journal officiel du 1er décembre 2023. "Au-delà des conditions d’attribution de cette aide qui font qu’elle ne bénéficiera, en fait, qu’à un seul opérateur", le Gart et Agir "s’étonnent" qu’elle ne soit pas accessible à tous les opérateurs urbains et régionaux quels que soient leur taille, leur statut et leur localisation en Île-de-France ou en province.
De plus, les deux associations estiment que les pertes des opérateurs ont été "largement compensées par les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) dans le cadre des relations contractuelles qui les lient". "Les AOM ont, elles-mêmes, été lourdement impactées par la crise du Covid et nous rappelons que le Gart demande, avec insistance mais sans succès jusqu’à présent, que les avances remboursables accordées aux AOM urbaines de province, pour un montant total de 647 millions d’euros, soient transformées en subvention, souligne le communiqué. De même, les régions n’ont pu bénéficier ni des avances remboursables durant la crise sanitaire ni de l’aide de l’État concernant la hausse des coûts énergétiques."
Face au "mur financier" que les AOM vont devoir affronter d’ici à 2030 et que le Gart a estimé, pour ce qui est des seuls transports urbains de province à 28 milliards d’euros, "nous réitérons notre demande au gouvernement de travailler collectivement, État et parties prenantes de la mobilité urbaine et régionale, pour consolider le modèle économique des AOM", conclut le communiqué.