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Elections - Affluence record dans les bureaux de vote

En votant massivement dimanche, les électeurs français ont presque renoué avec les records de participation au premier tour des présidentielles de 1965 et 1974, et donné un coup d'arrêt à la hausse continue de l'abstention à l'élection reine de la Ve République depuis 20 ans.
Avec un taux de participation de 83,78% le premier tour de 2007 tranche spectaculairement avec celui de 2002 (71,6%). Image symbole de cette élection : dans de nombreux bureaux de vote, même ceux qui ne sont pas équipés de machines à voter, des électeurs ont pour la première fois depuis longtemps dû faire la queue avant de pouvoir accomplir leur devoir civique. Décision exceptionnelle, le Conseil constitutionnel a été amené à autoriser à voter les électeurs présents dans les files d'attente après l'heure de fermeture des bureaux.
Un record a été battu, celui du nombre de votants. Du fait du nombre record d'inscrits (44,5 millions), jamais autant de Français - autour de 37 millions - n'avaient déposé le même jour un bulletin dans l'urne. Les nouveaux inscrits sur les listes électorales (3,3 millions de plus qu'en 2002, soit 7,5% de plus) ont semble-t-il aussi confirmé dimanche leur regain civique en transformant l'essai dans les urnes.

Une cartographie électorale en mouvement

Géographiquement parlant, la France s'est partagée en deux lors de ce scrutin, de part et d'autre d'une ligne Nord-Ouest/Sud-Est allant grosso modo de la Manche à l'Hérault : l'électorat de Nicolas Sarkozy se concentre à l'Est et celui de Ségolène Royal à l'Ouest.
La candidate PS n'est en tête que dans 26 départements, outre-mer compris. On y retrouve les bastions historiques de gauche dans le Sud-Ouest : l'Ariège où elle réalise son meilleur taux en métropole (35%), Landes, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées... Elle est aussi majoritaire dans ses terres de Poitou-Charentes, sans y être plébiscitée, ainsi que dans les trois départements du Limousin voisin. La Bretagne - hors le Morbihan - l'a également préférée à son rival UMP.
Le soutien de barons locaux n'a pas garanti à la candidate socialiste la suprématie dans leurs fiefs : en Côte-d'Or, Alpes-de-Haute-Provence, c'est Nicolas Sarkozy qui l'emporte. Celui-ci prend également l'avantage dans le Nord-Pas-de-Calais.
En région parisienne, Ségolène Royal ne s'assure une majorité qu'en Seine-Saint-Denis (34,17%). Les sept autres départements de la région capitale ont voté d'abord Sarkozy.
Seules les Pyrénées-Atlantiques ont placé en tête François Bayrou tandis que Jean-Marie Le Pen a perdu sa suprématie en Paca, où il tombe de la première à la quatrième place, et ne garde une influence marquante que quand dans des départements où la désindustrialisation a fait des ravages (Aisne, Ardennes, Haute-Marne, Haute-Saône, Pas-de-Calais...).

 

Avec AFP

 

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