ADN Tourisme seule à la barre de la plateforme nationale Datatourisme

Initiée en 2015, la plateforme Datatourisme rassemble plus de 400.000 événements et points d’intérêt touristique sur la France entière. Les données sont extraites des systèmes d’information touristique dont l’organisation normalisée facilite la diffusion internationale et la réutilisation par des startups. La plateforme open data était jusque-là copilotée par la direction générale des entreprises (DGE) et la Fédération des acteurs du tourisme institutionnel, ADN Tourisme dont les offices de tourisme, comités départementaux et régionaux sont les premiers contributeurs.

Une sortie progressive de l’État

Ce pilotage bicéphale n’est plus depuis le 1^er février 2022 comme l’a annoncé la fédération dans un communiqué daté du 25 mars 2022, ADN Tourisme assurant seule la gouvernance et l’animation de la plateforme. "Une nouvelle gouvernance prévue de longue date", précise ADN Tourisme qui fait valoir "la maturité" de la plateforme et la réussite de son passage à "l’industrialisation". Par ailleurs, l’Etat, qui a financé l’essentiel de la mise en place de l’outil, "s’est engagé à accompagner cette transition tout au long de 2022, notamment au travers d’une convention de subvention". L’État va cependant se retirer progressivement, ADN devant assurer la maintenance, la communication et l’animation de la communauté (producteurs, réutilisateurs) de la plateforme. Un écosystème qui s’est enrichi ces dernières années avec des acteurs de la data comme l’IGN – producteur notamment d’IGN rando - ou Apidae – éditeur de SIT désormais positionné sur la fourniture de données sur l’activité touristique (réservation, tarifs…) mais aussi d’incubateurs régionaux et de réutilisateurs des données (Tested 4 You, France Vélo Tourisme, Kidiwe, Helix…).

La qualité des données comme priorité 2022

Une équipe dédiée au sein d'ADN Tourisme assure désormais les fonctions de coordination, d’animation de la communauté Datatourisme. Sa priorité 2022 sera la montée en qualité des données produites par les acteurs locaux de tourisme : chasse aux erreurs de saisies, complétude, illustration, fraicheur… Elle va pour ce faire déployer un "outil de monitoring" financé en 2021 par la DGE. Elle devra aussi continuer son effort de pédagogie auprès de ses adhérents, le partage des données (et notamment le détail des informations sur les points d’intérêt) restant inégal en fonction des territoires. Un outil de traduction automatisé va par ailleurs être mis en place, l’anglais étant aujourd’hui la seule alternative au français dans Datatourisme. Une transition vers le multilinguisme qui doit contribuer à attirer dans les territoires les visiteurs étrangers attendus lors de la coupe du monde de rugby (2023) et des Jeux olympiques d’été (2024). Enfin, ADN Tourisme entend faire de son modèle de donnée la base d’un standard européen. La France fait en effet figure de précurseur dans la définition d’une "ontologie", pierre angulaire de l’interopérabilité et de la diffusion de la donnée touristique.