Action Logement espère que 2025 sera l’année du logement "abordable et durable"
En présence de Valérie Létard, le groupe a indiqué lors de ses vœux institutionnels avoir développé près de 44.000 nouveaux logements en 2024 et en avoir réhabilité plus de 42.000. Un rythme qui se poursuivra en 2025, a assuré Bruno Arcadipane. En clôturant la cérémonie, la ministre du Logement est revenue sur les grandes mesures initiées avant la censure du gouvernement Barnier, en invitant acteurs et partenaires du logement à rester unis.
Devant la salle et les balcons combles de la salle Gaveau (Paris, 8e arrondissement), Bruno Arcadipane l’avoue : le trac l’envahirait… presque. Le président d’Action Logement, accompagné de Philippe Lengrand (vice-président) et de Nadia Bouyer (directrice générale), présentait les résultats du groupe pour l’année 2024 à l’occasion de ses vœux institutionnels. Des résultats qui, assurent-ils, dénotent la robustesse du modèle de gestion paritaire et attestent d’un effort maintenu pour proposer aux salariés des entreprises, dans tous les territoires, des solutions logement adaptées et innovantes tout en respectant les impératifs de transition écologique.
Ainsi, au total, 14 milliards d’euros ont été investis pour agir sur l’habitat abordable et répondre à la diversité des besoins. Action Logement immobilier a notamment développé près de 44.000 nouveaux logements et en a réhabilité plus de 42.000, tandis qu’Action Logement services a accompagné 780.000 salariés dans leurs parcours résidentiels (aides à la mobilités, actes de cautionnement, prêts accession et travaux…).
"Rien ne nous détournera de notre action"
"Je forme le vœu que ces résultats fassent taire définitivement les esprits chagrins, les critiques toujours promptes à remettre en cause notre action et ce modèle trop rare de gestion paritaire. Agir pour un logement abordable et durable, c’est ce que nous devons aux salariés des entreprises en attente de solutions logement. C’est ce que nous proposons aux territoires en cours de réindustrialisation, aux quartiers des métropoles à remodeler, aux villes moyennes en perte d’attractivité."
En 2025, la dynamique devrait être maintenue. C’est en tout cas ce à quoi s’emploiera le groupe, ont promis ses dirigeants, mobilisés pour "faire du logement abordable et durable un levier essentiel contribuant aux enjeux de développement économique, de cohésion sociale et de transition écologique des territoires". Parmi les engagements phares d’Action Logement en 2025 : faciliter l’accès au logement et à la mobilité des salariés (soit 800.000 aides et services prévus), produire et réhabiliter des logements abordables et durables (soit 40.000 logements programmés, 40.000 réhabilités et 40.000 mis en chantier). "Rien ne nous détournera de notre action", a assuré Bruno Arcadipane.
Valérie Létard veut accélérer
Intervenant en clôture de l’événement, Valérie Létard - dont la reconduite au gouvernement a constitué, selon Bruno Arcadipane, "la seule bonne nouvelle de 2024" pour le secteur - a affirmé que les grandes mesures sur lesquelles elle travaillait avant la chute du gouvernement Barnier seront concrétisées, à l’instar de la baisse de la très décriée RLS (réduction de loyer de solidarité) ou encore de l’extension du prêt à taux zéro (ce que François Bayrou a confirmé dans son courrier de mercredi aux députés socialistes, aux côtés d'autres mesures en faveur du logement - voir notre article). "2025 sera difficile, a toutefois prévenu la ministre. Le temps du logement est un temps long, nous payons aujourd’hui nos décisions d’il y a deux ou trois ans. Nous devons agir vite, sans trop perdre en route." Pour tenir en 2025, relancer rapidement la construction et l’investissement, la ministre a expliqué réfléchir à un système de donation exonérée de parents à enfants pour un premier achat d’une résidence principale dans le neuf. Une mission sur le statut du bailleur privé se verra en outre confiée à des parlementaires. “On veut s’y coller pour essayer de proposer enfin quelque chose à ce sujet !", a déclaré Valérie Létard.
"En 2025, il nous faudra aussi mener des discussions plus larges et plus structurantes sur la pérennité du système de financement du logement social et poursuivre les grands travaux de simplification qui se trouvent encore devant nous." Sur un ton combatif, la ministre a conclu : "Le logement est un univers global. Tous ceux qui investiront dans la pierre et dans l’effort de construction national aideront notre pays à être au rendez-vous du besoin en logement de toute notre population. Je défends l’hébergement d’urgence, je défends le logement social, je défends l’investissement privé : nous ne réussirons qu’à condition d’être tous unis !"