80 quartiers présélectionnés pour le label "Cité éducative"
Les 80 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) pouvant prétendre au label de "Cité éducative" pour la rentrée prochaine ont été présélectionnés. Reste maintenant, pour les collectivités volontaires, à constituer le dossier de candidature.
En visite le 2 mai 2019 à Arras et à Lens, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, ont dévoilé la liste des 80 quartiers éligibles au label Cité éducative. Les quartiers ont été présélectionnés par les préfets et recteurs parce que ce sont des "grands quartiers d’habitat social de plus de 5.000 habitants, présentant des dysfonctionnements urbains importants et avec des enjeux de mixité scolaire".
Les collectivités concernées et intéressées par le label doivent aujourd'hui constituer leur dossier de candidature et présenter leur avant-projet d'ici au 30 juin 2019. La labellisation officielle interviendra en juillet, pour être prête pour la rentrée de septembre. Le projet lui-même a jusqu'à la fin de l'année 2019 pour être peaufiné, en vue d'une contractualisation.
En plus du label, "l’État sera là pour les accompagner avec près de 100 millions d’euros engagés sur les trois prochaines années et l’engagement de toute la communauté éducative", indiquent les ministères.
La sélection des territoires labellisés reposera sur un référentiel qui met l’accent sur la qualité du diagnostic initial, la force du pilotage proposé, et la précision des indicateurs de suivi et de résultat. Les territoires doivent présenter les actions, moyens et indicateurs envisagés pour répondre à trois objectifs principaux : conforter le rôle de l’école, organiser la continuité éducative, ouvrir le champ des possibles.
Au cours de leurs visites dans le Pas-de-Calais, les ministres ont rappelé que le dispositif des Cités éducatives, déjà expérimentées à Grigny, à Clichy-sous-Bois et à Nîmes, a pour ambition de "créer une alliance éducative", c'est-à-dire "fédérer tous les acteurs des quartiers prioritaires de la politique de la ville afin d’en faire des lieux de réussite républicaine". Ils ont insisté sur la nécessité d'un "travail étroit entre le maire, le préfet et le directeur académique des services de l’Education nationale" pour "créer un écosystème favorable autour du collège afin d’offrir aux élèves une éducation de qualité pendant le temps scolaire et périscolaire".