Développement des territoires - 4% seulement des conseils de développement jugent la participation des entreprises déterminante
En novembre et décembre 2007, l'Association pour la fondation des pays (APFP) a réalisé une enquête auprès des conseils de développement. Objectifs : mieux connaître leur mode d'organisation et leurs actions, mais aussi leurs liens avec les entreprises, près de dix ans après leur création pour associer la société civile aux stratégies des territoires. Un volet de 63 réponses a permis de dresser les premiers enseignements, tandis qu'une analyse qualitative est en cours. Le premier enseignement porte sur l'organisation des conseils de développement : plus de la moitié d'entre eux sont constitués de manière informelle et près de 40% sont organisés en association loi 1901. Côté composition, le nombre de leurs membres varie de 13 à 212, avec une moyenne de 73 personnes. Leurs présidents sont à 14% des représentants du secteur social-éducation, 14% des retraités et 9% des représentants d'entreprises. Les entreprises atteignent même 35% si l'on ajoute aux responsables d'entreprises industrielles et de services, les artisans-commerçants et professions libérales, les agriculteurs et les représentants consulaires. "Cela témoigne d'une implication non-négligeable du milieu des entreprises dans les conseils de développement", explique l'APFP. En matière de moyens disponibles, l'enquête indique également que la moyenne des moyens financiers annuels des conseils se situe autour de 62.254 euros, avec de grandes disparités allant de 440.000 euros pour le maximum et l'absence totale de moyens propres pour le minimum ! Enfin, les thèmes de prédilection des conseils de développement correspondent aux sujets suivants : le développement économique, l'emploi et la formation, l'environnement, la culture, le sport et le tourisme. Sont également cités parmi les thèmes de travail les services à la personne et au public, le social et l'aménagement du territoire.
L'enquête a également permis d'évaluer la participation des entreprises dans les conseils de développement. Le nombre d'entreprises impliquées dans les conseils interrogés s'élève à 500 mais la moyenne est de 9,3 avec un maximum de 40. Seuls 4% des conseils de développement ont plus de 20 entreprises parmi leurs membres. Les domaines d'activités les plus représentés sont l'artisanat, l'industrie et les services. Quant à l'implication des entreprises telle que perçue par les conseils de développement, l'étude révèle que 4% seulement des conseils la jugent déterminante et 17% importante. "La majorité des conseils estiment leur mobilisation dans leurs travaux plutôt modérée ou faible", conclut le rapport.
Emilie Zapalski