27 régions de l’UE s’allient pour accélérer la production de semi-conducteurs

Dans l’Union européenne, l’heure est à "l’alliance". Après celles relatives à l’hydrogène propre, aux batteries ou aux "plastiques circulaires", pilotées par la Commission européenne (v. notre article du 10 juillet 2020), vient d’être lancée ce 7 septembre une "alliance européenne des régions des semi-conducteurs" (ESRA). Comme pour les récentes "alliance européenne pour les citoyens transfrontaliers" (v. notre article du 2 novembre 2020) et "alliance européenne des régions automobiles" (v. notre article du 4 juillet 2022), le Comité européen des régions (CdR) est à la manœuvre — ici avec l’état libre de Saxe. Cette nouvelle coalition regroupe 27 régions de 12 États membres – dont Auvergne–Rhône-Alpes pour la France –, qui entendent identifier et éliminer les obstacles au développement de l’industrie microélectrique, "en améliorant le cadre juridique, en promouvant l'investissement public et privé, en soutenant le partage des connaissances et le développement de chaînes de valeur fortes et résilientes".

"Après l'adoption [le 25 juillet dernier] du paquet législatif sur les semi-conducteurs, il s'agit maintenant d'une question de mise en œuvre, d'établissement de nouvelles installations de production, de renforcement de la recherche et de formation des travailleurs qualifiés", souligne Thomas Schmidt (All./PPE), rapporteur du CdR sur ce paquet et ministre saxon du développement régional. Les régions membres de l’alliance appellent notamment la Commission européenne à adopter "la plus grande flexibilité et la plus grande rapidité possible dans l'examen et l'octroi des aides d'État". Assurer un approvisionnement suffisant en eau et en énergie sur les sites de production ainsi que l'approvisionnement, en particulier les matières premières stratégiques et critiques, sont d'autres objectifs de l'alliance, qui demandent à l'UE d’assurer "un cadre fiable pour ces efforts". L'ESRA fait également valoir qu'une interdiction de l'UE sur des produits chimiques spécifiques de l'UE mettrait en péril l'existence de l'industrie des semi-conducteurs.

Le règlement sur les semi-conducteurs ("Chips act") vise notamment à porter la capacité de production de l’Union à 20% du marché mondial d’ici 2030, alors qu’elle n’est actuellement que de 10%. Le Conseil de l’UE estime que la demande de micro-puces devrait doubler entre 2022 et 2030, pour représenter 1.000 milliards de dollars à cet horizon.

 

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