L'Ile-de-France dévoile 26 sites industriels "clés en main"
La région Ile-de-France a présenté, jeudi 26 novembre, une carte de 26 sites "clés en main" prêts à accueillir des activités industrielles. Ils offrent un potentiel de création de 22.000 emplois.
Le foncier, nerf de la réindustrialisation ? La région Ile-de-France et son agence d’attractivité Choose Paris Region ont dévoilé, jeudi 26 novembre, une carte de 26 terrains "clés en main", destinés à accueillir de futurs sites industriels. Parmi eux, certains figuraient déjà dans les 78 sites clés en main sélectionnés en deux vagues par le gouvernement cette année.
Ces sites à la vente ont été sélectionnés selon trois critères : "la vocation industrielle des projets, la taille minimum des terrains en bâti – 5.000m2 et la possibilité de lancement de la production sous 18 à 24 mois (procédures simplifiées et/ou anticipées : études environnementales, archéologiques, dépollution)", précise Choose Paris Region, dans un communiqué.
Simplifications administratives
"Le foncier est une des problématiques rencontrées par les industriels, on est partis de là", a expliqué Lionel Grotto, directeur général de Choose Paris Region, lors d’une visioconférence de presse, soulignant la volonté de proposer "une offre d’accompagnement globale". "Les industriels ne vont pas chercher qu’un lieu mais une palette de solutions financières, en matière de ressources humaines, on travaille par exemple avec Pôle emploi à des embauches groupées." Et ils attendent des "simplifications administratives". Grâce à un travail en amont avec la préfecture, les sites sont ainsi "purgés" de toute procédure, ce qui les rend très rapidement opérationnels. "C’est un gain d’une année par rapport à une démarche classique", assure Lionel Grotto.
Au total, 270 hectares de foncier industriel ont été identifiés autour de deux catégories de sites : 19 sont nus (greenfield) et les 11 autres possèdent du bâti neuf ou à réhabiliter (brownfield). "Nous veillons à ce que chaque implantation soit compensée pour une neutralité totale en termes d’artificialisation", souligne la présidente de la région, Valérie Pécresse, en introduction du dossier de presse. Certains seront dédiés à des filières spécifiques : la santé (Villejuif ou Evry), l'électronique numérique (Val d’Oise) ou l’industrie du futur (Saclay).
A Saint-Quentin en Yvelines, un site de 5 hectares sera ainsi disponible en 2022 à proximité de Saclay et positionné autour de l’industrie 4.0. Melun pourrait accueillir un pôle agroalimentaire près du site de Safran.
Au rang des friches industrielles, l’ancien site de Schulman à Montereau (Seine-et-Marne) offre une superficie de 3,2 hectares à proximité du campus numérique de Montereau ou encore celui de l’Insead de Fontainebleau. "Totalement raccordé et équipé, il est prêt à être utilisé ou peut être facilement réadapté", vante Lionel Grotto.
Un potentiel de 22.000 emplois
"On estime qu'un hectare représente entre 20 à 50 emplois directs créés et 3 à 4 emplois indirects. Nous espérons à terme la création de 22.000 emplois sur les territoires", souligne-t-il, sachant que la région compte à ce jour environ 430.000 emplois industriels.
Ces sites s’inscrivent dans une politique plus large de redynamisation industrielle qui passe par le plan de relance de la région lancé au mois de mai. Doté d’1,3 milliard d’euros, celui-ci sera consommé "à 90% d’ici la fin de l’année", a indiqué Alexandra Dublanche, vice-présidente de la région Ile-de-France chargée du développement économique. "Ces sites clés en main viennent en complément : on veut moderniser, relocaliser. C’est une pierre de plus à l’édifice."