Logement - 11 millions d'euros supplémentaires pour tenter de répondre à la grogne des étudiants
Alors que depuis quelques jours, la grogne monte dans les universités, la ministre de l'Enseignement supérieur de la recherche, Valérie Pécresse, entendue, le 8 novembre, par les députés, à l'occasion de la discussion du projet de loi de finances 2008, a rappelé que 117 millions d'euros sont consacrés en 2007 au logement étudiant. "Nous voulons remplir les engagement fixés par le rapport Anciaux de 2003, soit 7.000 rénovations par an et 5.000 constructions nouvelles (...). D'ores et déjà, 5.850 chambres ont été rénovées et 2.780 construites."
Sur la place des collectivités locales, la député Valérie Rosso-Debord, rapporteur pour avis pour les formations supérieures, la recherche universitaire et la vie étudiante de l'Assemblée nationale a reconnu leur participation importante au financement des opérations tout en regrettant "qu'aucun EPCI n'ait pour le moment accepté un transfert de patrimoine des Crous". En réponse, Valérie Pécresse a estimé que les municipalités ne s'investissaient pas assez et a demandé à l'Association des maires de France de faire du logement étudiant un des thèmes de travail de son groupe sur le logement.
Une initiative parlementaire bien venue
Et pour montrer sa bonne volonté, elle a précisé, lors des débats à l'Assemblée nationale, que "compte tenu des retards pris sur les travaux de Jussieu, les 11 millions affectés à cette rénovation ne seront sans doute pas consommés en 2008. Les députés réunis en commissions ont donc adopté un amendement parlementaire au projet de loi de finances pour 2008 qui a pour objet d'acter la rallonge de 11 millions d'euros. "Le logement étudiant bénéficie d'une dotation de 117 millions d'euros. Ce n'est pas très loin des 120 millions préconisés par le rapport Anciaux et, si l'on y ajoute les 11 millions de l'amendement parlementaire, on atteindra 128 millions", a conclu la ministre.
Le syndicat étudiant Unef a réagi à ces annonces, les qualifiant de "premières avancées". Tout en considérant qu'elles étaient insuffisantes, le syndicat a demandé aux étudiants d'amplifier leur mouvement.
C.V.