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Une vingtaine de communes franciliennes sortent du principal syndicat des eaux

Vingt-quatre communes franciliennes ont entériné leur mise en retrait du syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif), souhaitant ainsi réfléchir à une évolution de la gestion de l'eau potable sur leur territoire, actuellement déléguée au groupe Veolia. Les conseils des trois établissements publics territoriaux (EPT) Est Ensemble (est de Paris), Plaine commune (nord-est) et Grand Orly Seine Bièvre (sud-est), se sont réunis mardi 19 décembre au soir pour entériner leur non-réadhésion au Sedif, qui gère l'eau potable de plus de quatre millions de Franciliens.
Cette non-réadhésion se fera toutefois en douceur. Les trois territoires ont voté pour la mise en place d'une convention signée avec le Sedif qui leur donne deux ans pour réfléchir à une autre gestion de l'eau et éventuellement réadhérer à l'issue de cette période, ont indiqué les territoires.
Ce vote découlait de la loi Notr sur l'organisation territoriale, qui, en remplaçant les anciennes intercommunalités par les EPT, a rendu nécessaire pour ces EPT de se prononcer sur leur adhésion au Sedif avant la fin 2017.
Certains élus ont souhaité profiter de cette occasion pour remettre en cause la gestion de l'eau sur leurs territoires, déléguée depuis près de 100 ans au groupe privé Veolia.
A l'inverse, douze communes ont souhaité réadhérer immédiatement au Sedif et leurs adhésions ont été validées lors des conseils de mardi. Trois communes (La Courneuve, Saint-Ouen et Epinay-sur-Seine) sur les neuf municipalités de Plaine Commune et neuf (dont Choisy-le-Roi, Athis-Mons,
Villejuif) des vingt-quatre villes de Grand Orly ont opté pour ce choix.
A l'inverse, l'ensemble des neuf communes formant le territoire d'Est Ensemble ont décidé de ne pas réadhérer au Sedif.
Dans les deux ans qui viennent, les trois territoires comptent mener des études pour évaluer la viabilité technique et économique d'une sortie définitive du Sedif et d'un retour en régie publique, objectif porté par certains élus.
"La convention travaillée avec les deux autres EPT permettra de réunir les conditions d'avoir un vrai choix éclairé à l'horizon 2020", s'est notamment félicité Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, cité dans un communiqué. 

 

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