Grands prédateurs - Une circulaire détaille les conditions d'aides à la protection des troupeaux
Une circulaire du 12 février 2018 publiée le 19 précise les conditions d’aides dont les éleveurs peuvent bénéficier pour la mise en œuvre de mesures de protection de leurs troupeaux. Le texte arrive à point nommé puisque le plan Loup présenté lundi (voir ci-dessous notre article du 19 février 2018) prévoit justement que pour être indemnisés, les éleveurs ayant subi des attaques doivent au préalabe avoir pris des mesures de protection.
La circulaire vise les attaques de "grands prédateurs", c’est-à-dire aussi bien les loups que les ours. Ces aides découlent des programmes de développements régionaux concernés (Aquitaine, Alsace, France-Comté, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes), élaborés avant la fusion des grandes régions pour la période 2014-2020. Les aides sont financées par le fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) dont les régions sont désormais autorités de gestion.
Les bénéficiaires de l’aide sont les agriculteurs, les groupements pastoraux, les associations d’éleveurs, les foncières pastorales, les commissions syndicales gestionnaires d’estives, les collectivités locales et les groupements d’employeurs.
Les troupeaux éligibles sont les troupeaux d’ovins et de caprins composés d’au moins 25 animaux reproducteurs (mâles ou femelles de plus d’un an). Pour les troupeaux laitiers, la taille peut être ramenée à 10 bêtes.
Les mesures de protection éligibles sont le gardiennage renforcé, les chiens de protection (patous), les investissements matériels (parcs électrifiés, regroupements nocturnes…), les analyses de vulnérabilité, l'acompagnement technique. "Pour bénéficier d’une subvention, le demandeur s’engage à en mettre en œuvre un nombre minimal en fonction de la durée dans les zones concernés", précise la circulaire. Toutes ces options doivent figurer dans un "schéma de proitection du troupeau" accompagnant la demande de subvention. Le taux d’aide varie de 80 à 100% selon la nature de la mesure de protection.