Un nouvel appel à candidatures "Bouge ton coq" pour ouvrir 100 épiceries participatives Monépi
Le mouvement citoyen "Bouge ton coq" vient de lancer un troisième appel à projets pour ouvrir 100 nouvelles épiceries participatives dans des communes de moins de 3.500 habitants. Les partenaires du programme animeront un wébinaire ce 2 février pour susciter des projets.
© Bouge ton coq
Le troisième appel à candidatures national "Bouge ton coq" est lancé jusqu'au 28 février 2023. Parmi les partenaires : l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), l'Association des maires ruraux de France (AMRF), la Fédération nationale familles rurales et l'Association nationale des pôles territoriaux et des pays (ANPP). Objectif : accompagner et financer une nouvelle promotion de 100 épiceries participatives Monépi dans des communes de moins de 3.500 habitants.
Depuis 2020, le mouvement citoyen Bouge ton coq accompagne dans toute la France l'ouverture d'épiceries participatives gérées par les citoyens eux-mêmes : les membres bénévoles de chaque épicerie, créée sous forme associative, donnent chaque mois deux heures de leur temps pour faire tourner la boutique. 85 épiceries sont déjà en activité (voir la carte), et 65 sont en cours d'ouverture. En 2022, cela représente 40.000 heures de participation, 2.000 fournisseurs et 40.000 produits référencés.
L'épicerie ne vend que des produits choisis par les consommateurs, la majorité en circuit court. "Le modèle économique est très simple, explique Aymard de La Guillonnière, responsable de l'opération. Pas de salarié, les employés sont bénévoles, pas de loyer, le local est prêté par la mairie, il n'y a que les factures d'eau, d'électricité, de chauffage et l'assurance (150 euros par an) à régler." Grâce à ce système, le commerce vend les produits au prix coûtant, sans marge, soit 15 à 30% moins chers qu'ailleurs. Et ces épiceries fonctionnent à plein pot : la première, créée il y a sept ans, est toujours active. Elle a généré 450.000 euros de chiffre d'affaires. "En Ariège, une épicerie a déjà réalisé 5.200 euros de chiffre depuis le 1er janvier 2023. En Haute-Garonne et dans le Nord, c'est plus de 7.000 euros, détaille Aymard de La Guillonnière. L'objectif n'est pas de se faire plaisir mais d'avoir une réelle utilité, avec un modèle économique qui fonctionne dans la durée."
Une subvention de 1.100 euros pour installer les épiceries
Bouge ton coq propose un accompagnement complet pour l'ouverture des épiceries. Une subvention de départ de 1.100 euros pour financer les frais d'installation et d'équipement est ainsi prévue ainsi que la mise à disposition d'un logiciel de gestion numérique gratuit. L'association prévoit aussi l'organisation de la réunion publique de lancement de l'épicerie et un accès facilité à un local, grâce à ces liens privilégiés avec les mairies. Pour y prétendre, le village doit compter moins de 3.500 habitants et ne plus disposer d'aucun commerce alimentaire. Une façon simple, rapide et peu coûteuse de remettre un peu d'activités commerciales dans ces villages désertés. À l'heure actuelle, 70% des communes rurales n'ont plus un seul commerce et un habitant rural doit parcourir en moyenne 24 kilomètres pour faire ses courses de première nécessité, d'après l'Insee et Opinionway.
L'appel à candidatures, de portée nationale, est décliné dans les régions selon les mêmes modalités. Et pour en savoir plus sur les dispositifs de ce type destinés aux collectivités afin de réimplanter des commerces de proximité dans leurs territoires, l'ANCT, Aides-territoires et Bouge ton coq organisent ce 2 février un webinaire.
