Un nouveau départ pour le Conseil national du numérique
La nouvelle équipe du Conseil national du numérique (CNNum) s'est réunie le 4 juillet pour définir ses priorités de travail. Sa première mission sera d'organiser des Eats généraux des nouvelles régulations.
Après six mois de flottement, le Conseil national du numérique (CNNum) reprend du service. Instance consultative chargée d’éclairer les pouvoirs publics sur les grands enjeux économiques et sociétaux du numérique, l’instance avait connu une grave crise en décembre 2017 conduisant à des démissions en série. Un décret du 29 mai signé du Premier ministre a désigné les 30 nouveaux membres du CNNum, 10 représentants de l’économie numérique, 10 représentants du monde de la recherche et 10 représentants engagés dans le développement du numérique dans la société. Associant des personnalités d’horizons divers - startups, grands groupes, associations, monde académique - selon un principe de stricte parité, le CNNum entend refléter la diversité de l'écosystème numérique français. Salwa Toko, 42 ans, fondatrice de l'association Becomtech et ancienne de la Fondation Agir contre l'exclusion (Face), en a été nommée présidente. Gilles Babinet assurera la fonction de vice-président, le serial entrepreneur représentant de la France auprès de la Commission européenne reprenant du service au sein d’une instance qu’il a présidée à sa création en 2011. Pour porter la voix des collectivités territoriales, on notera la présence de Karine Dognin-Sauze, vice-présidente de la Métropole de Lyon et présidente de l’association des Interconnectés.
Etats généraux des nouvelles régulations numériques
Réunis en assemblée générale le 4 juillet dernier, les nouveaux membres du CNNum ont établi leur programme de travail pour les deux prochaines années, durée de leur mandat. Parmi les thèmes choisis, la transition écologique, la mixité, l’e-inclusion, l’éducation, la ruralité ou encore la transformation numérique de l’action publique. A court terme, le CNNum participera à l’organisation des Etats généraux des nouvelles régulations du numérique, programmés pour la fin de l’année. Annoncés le 25 mai dernier par le secrétaire d’Etat chargé du numérique après du Premier ministre, Mounir Mahjoubi, ces états généraux doivent permettre de "couvrir l’ensemble des champs d’action potentiels, assurer une cohérence d’ensemble et conférer à l’action publique une dimension symbolique forte, avec un double bénéfice de lisibilité pour les citoyens et pour le gouvernement". Concrètement, les états généraux s’intéresseront à des sujets tels que la régulation des plateformes et de l’économie collaborative, à la conciliation entre régulation et innovation, au développement d’écosystèmes respectueux du vivre ensemble et à des sujets transversaux tels que l’accès aux données. Ces travaux ont aussi vocation à alimenter les réflexions de la Commission européenne, le président de la République souhaitant que la France contribue activement à l’émergence d’une régulation internationale du numérique.