Un guide pour mieux gérer les sentiers de randonnée en montagne

La Fédération française de la randonnée pédestre (FFRandonnée) et l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) ont présenté le 22 mars leur guide intitulé "Sentiers de montagne en tension : identifier, évaluer, agir". Son but ? Optimiser la gestion des flux sur les itinéraires de randonnée en montagne, des flux rendus de plus en plus importants ces dernières années avec l'essor des pratiques de pleine nature, et qui ont des conséquences importantes sur les espaces naturels. S'il ne fallait retenir qu'un chiffre pour illustrer ce phénomène, ce seraient les 27 millions de Français âgés de 18 à 80 ans qui ont pratiqué la randonnée ou la marche de loisir au cours de l'année 2021, soit 9 millions de plus qu'en 2014.

Élaboré dans le cadre du plan "Avenir montagnes ingénierie" lancé en mai 2021, ce guide s'appuie sur la contribution d'une trentaine de structures publiques, privées, territoriales et associatives. Au-delà des témoignages d'acteurs de la montagne qui permettent de saisir les enjeux et défis auxquels les massifs français sont confrontés, c'est surtout par ses fiches-actions issues d'initiatives locales que ce guide est précieux.

Ces fiches-actions sont regroupées en chapitres, qui vont de l'aménagement des sites de pratique à la stratégie globale et la gouvernance. Au chapitre "médiation", on apprend que celle-ci ne sert pas uniquement à remettre les randonneurs aux comportements inadaptés dans le droit chemin, mais aussi à faire des "écovolontaires" de véritables ambassadeurs de leur territoire, et des refuges des lieux d'apprentissage de la montagne. Le chapitre "communication" fait état d'expériences ayant conduit à identifier et à mettre en valeur des itinéraires alternatifs pour soulager les sentiers les plus fréquentés. Autant de sujets qu'il est difficile de traiter sans une connaissance des flux, dont un chapitre spécifique présente quelques outils et méthodes d'estimation de la fréquentation des sentiers de montagne. En dernier recours, les autorités peuvent choisir d'interdire ou deréguler l'accès à certains sites fragiles. C'est l'objet du chapitre consacré à la réglementation.