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TER : les régions demandent à la SNCF de la "transparence" sur ses coûts d'achat d'énergie

Face à la flambée des prix de l'électricité qui se répercute aussi sur le réseau ferroviaire, Régions de France a demandé à la SNCF de faire preuve de "transparence" sur ses coûts d'achat d'énergie. En tant qu'autorités organisatrices des TER, les régions craignent que le surcoût leur soit répercuté.

Dans un communiqué diffusé ce 19 octobre, Régions de France tire le signal d'alarme sur l'impact du coût de l'énergie sur les TER. L'association rappelle que dans l'exercice de leurs compétences de transports ferroviaires, interurbains et scolaires, "les régions assurent chaque jour le transport public de 13 millions de passagers, en particulier dans les TER et en Île-de-France" et sont "particulièrement concernées par la hausse des coûts de l'énergie répercutée par la SNCF, tant l'électricité est devenue spéculative depuis le début de la guerre en Ukraine." Dans certains cas, souligne l'association, "les prévisions d'augmentation de coûts pour les régions dépasseraient les dépenses effectivement prises en charge par la SNCF, remettant en question leurs équilibres budgétaires déjà mis à rude épreuve par la crise du Covid et désormais par l'actuelle situation géopolitique."

Demande d'"état précis de la situation"

Dans ce contexte, Carole Delga, présidente de Régions de France, a adressé un courrier à Jean-Pierre Farandou, P.-D.G. de la SNCF, pour solliciter un échange "dans les meilleurs délais", "afin d'établir un état précis de la situation, portant à la fois sur l'effectivité des hausses du prix d'achat de l'énergie par la SNCF, sur l'impact en 2022 et en 2023 de ces hausses sur les demandes d'indexation ou de compensation extra-conventionnelle." Cette rencontre doit être "un préalable à toute négociation conduite à l'échelon régional, dans le cadre des futures conventions TER", souligne le communiqué.

Le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou a estimé le mois dernier le surcoût de la facture d'électricité entre 1,6 et 1,7 milliard d'euros en 2023, la moitié de ce surcoût étant imputable aux trains régionaux. Or, la Première ministre, Élisabeth Borne, lorsqu'elle était ministre des Transports, avait exigé en 2018 que SNCF Réseau, le gestionnaire des voies ferrées françaises, revienne à une trésorerie positive à partir de 2024. L'actuel ministre des Transports, Clément Beaune, a, lui, indiqué le mois dernier que l'État n'envisageait pas a priori d'aide pour les régions, qui sont engagées par contrat à couvrir la hausse des prix de l'énergie pour les transports publics qu'elles organisent, comme les TER.

Lors d'un entretien avec des journalistes ce 19 octobre, avant une session du conseil régional Grand Est à Strasbourg, Jean Rottner a prévenu que des régions françaises seront forcées de "fermer des lignes" ferroviaires si l'État leur répercute la flambée des prix de l'électricité. "À partir de 2024, c'est 8% de droit de péage supplémentaire qui va s'exercer sur les régions", a déclaré le président de Grand Est. "Là, on dit stop, on ne peut pas."

 

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