Sept villes vont expérimenter le feu jaune pour les piétons

Un arrêté, paru ce 28 avril, prévoit l'expérimentation dans sept villes (Metz, Nancy, Nantes, Nice, Strasbourg, Toulouse et Versailles), et pour une durée de deux ans, d’un feu jaune pour les piétons (en sus du rouge et du vert déjà présents sur les boîtiers existants). Concrètement, il s’agit d’une phase, dite "de temps de dégagement", pendant laquelle les piétons n'ont plus le droit de s'engager sur la chaussée. L'objectif du dispositif expérimenté est "d'améliorer la sécurité des piétons qui abordent une chaussée, en améliorant la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes et le respect du rouge par les piétons", précise la notice du texte. Le feu jaune piéton est expérimenté suivant "deux cas de figure", indique l’arrêté.  Dans le premier, le feu jaune est fixe. Tandis que dans le second, il est clignotant. Dans les deux cas, "le feu jaune piéton interdit au piéton de s'engager mais permet au piéton déjà engagé de terminer sa traversée en toute sécurité, tandis que le feu rouge piéton interdit au piéton de s’engager", ajoute-t-il. Les caractéristiques détaillées du dispositif, ses modalités d'évaluation et les conditions de réalisation, au regard de la sécurité et de la circulation routières, sont fixées en annexe. 

Les maires des agglomérations concernées sont chargés de l'exécution du présent arrêté. En cas d'incident ou d'accident en lien avec la signalisation expérimentale, la déléguée à la sécurité routière et la directrice des mobilités routières devront en être informées par le gestionnaire dans un délai maximal de cinq jours. 

Cette expérimentation donnera lieu à l'établissement d'un rapport d'évaluation commandé et financé par la collectivité auprès d'un organisme tiers de son choix, selon un cahier des charges mis au point par le Cerema. Ces évaluations feront ensuite l'objet par ce dernier d'un rapport de synthèse récapitulant l'ensemble des éléments analysés et dressant un bilan de l'expérimentation sur l'ensemble des sites retenus. Dans une étude de 2020, le Cerema plaidait déjà pour agir sur les cycles de feux piétons, exemples étrangers à l'appui.