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Relais de la flamme olympique : réticence de certains départements

Quelques départements français refusent de faire passer la flamme olympique sur leur territoire, jugeant trop élevé le tarif de 150.000 euros, mais le comité d'organisation de Paris 2024 assure qu'"une très grande majorité" se montre intéressée.

Après la Creuse (LR), les conseils départementaux de la Haute-Vienne (PS) et du Lot-et-Garonne (PS), interrogés le 15 février par l'AFP, ont signifié leur refus de faire transiter la flamme olympique sur leur territoire pour des raisons budgétaires. 
En Haute-Vienne, le vice-président chargé des sports, Thierry Miguel, juge le "caractère symbolique très bien mais le coût exorbitant : 180.000 euros avec les taxes, sans compter les animations à la charge de la collectivité". Il se dit "choqué" que la même somme soit demandée à tous les départements. "Je pense à la différence de moyens qu'il peut exister entre les Hauts-de-Seine et la Creuse", a-t-il expliqué.
Même réticence financière en Haute-Loire, qui a déjà consacré une part de son budget sport à l'accueil l'été prochain de l'édition 2022 des Six Jours d'enduro, a expliqué le département à l'AFP.

Interrogé par l'AFP, le comité d'organisation des JO de Paris 2024 (Cojo), assure qu'une "très grande majorité de départements a déjà accueilli positivement cette démarche". Il a aussi précisé que le relais est "financé en grande majorité par le comité et ses partenaires" et qu'il a été fait appel en complément, à hauteur de 150.000 euros, aux départements pour qu'il puisse traverser "le maximum de territoires". Le montant est "en ligne" avec celui demandé pour "d'autres événements de ce type".

Dans l'Ouest, la Loire-Atlantique mais aussi les Côtes-d'Armor ont refusé de payer le ticket d'entrée. "Nous restons un département labellisé Terre de Jeux 2024. Mais nous avons fait le choix d'investir cette somme dans d'autres activités en lien avec le sport", a expliqué le département. L'Orne a également refusé.

Au contraire, en Mayenne, le département est très allant. "Nous avons des communes labellisées Terre de Jeux, nous sommes le premier département en termes de licenciés rapporté à la population. C'est un moyen qui va valoriser les territoires", a confié à l'AFP Vincent Saulnier, vice-président au conseil départemental de la Mayenne et président du comité Mayenne 2024. Il juge le tarif "raisonnable", d'autant qu'il est "échelonnable sur trois ans".

 

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