Qualité de l’air en Europe : en progrès, mais encore insuffisante
La qualité de l'air en Europe continue de s’améliorer, mais reste en deçà des seuils de référence de l’OMS, observe l’Agence européenne de l’environnement dans une nouvelle étude (en anglais) publiée en juin et actualisée fin juillet. L’agence relève par exemple que si, en 2022, seules 2% des stations de surveillance européennes ont enregistré des concentrations de particules fines (PM2,5) supérieures à la valeur limite annuelle de l’UE (en Croatie, Italie et Pologne), 96% des personnes vivant en milieu urbain ont dans le même temps été exposées à des concentrations supérieures au seuil de référence de l’OMS, plus ambitieux que les normes de l’UE. À l’échelon national, seule l’Islande affiche des concentrations de PM2,5 inférieures aux recommandations de l’OMS.
En France, les résultats provisoires pour 2023 étaient plutôt bons au regard des normes européennes, qu’il s’agisse de celles relatives aux particules fines PM10 (à l’exception de la station de Marseille Rabatau) et PM2,5 (seules quelques stations répondant toutefois ici aux normes de l’OMS : celles de l’hippodrome de Biarritz, de Mont-de-Marsan, de Rageade, de Drôme rurale sud, de l'Observatoire de Haute-Provence, de Vosges Moyennes 2, de Dijon Ardennes, du Morvan et les cinq de la Réunion).
C’était également le cas à l’égard du dioxyde d’azote (avec quelques exceptions, comme sur l’A1 à Saint-Denis, sur la RN20 à Montlhéry, sur le boulevard périphérique est parisien, sur le périphérique lyonnais ou encore à Montpellier) ou du Benzo(a)pyrène. Les résultats sont en revanche plutôt mauvais s’agissant de l’ozone (03), voire très mauvais dans le couloir rhodanien et sur la Côte-d’Azur. Autant de constats qui confortent ceux établis naguère par Airparif (voir notre article du 25 avril) à l’échelle de l’Île-de-France.
Rappelons que les institutions européennes se sont récemment accordées pour définir des normes plus ambitieuses à l’horizon 2030 (voir notre article du 21 février), lesquelles restent néanmoins inférieures à celles de l’OMS. L’accord doit encore être formellement adopté par le Parlement et le Conseil.