Projet de loi de relance du nucléaire : le Sénat vote les conclusions de la CMP
Par 315 voix "pour" et 13 "contre", le Sénat a largement adopté ce 9 mai le projet de loi de relance du nucléaire dans sa rédaction issue de la commission mixte paritaire (CMP). Ce texte technique simplifie les procédures pour concrétiser les promesses d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035 et de lancer des études pour huit autres. Le groupe écologiste a voté contre, dénonçant une relance "à marche forcée", "trop chère", "dangereuse" et "incompatible avec les nombreuses conséquences du réchauffement climatique". Le groupe CRCE à majorité communiste, bien que favorable à la construction de nouveaux réacteurs, s'est abstenu.
Députés et sénateurs avaient trouvé un accord le 4 mai en CMP sur ce texte porté par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher (lire notre article). La ministre a vanté un texte "majeur pour bâtir l'indépendance énergétique de notre pays", qui permettra "de produire une énergie abondante, compétitive et décarbonée" selon elle. Sur le calendrier des EPR, elle a confirmé ce 9 mai sur CNews l'objectif de 2035-2037 pour la mise en service du premier de ces réacteurs : "C'est 15 ans à partir de 2022 et on va essayer de gagner deux ans sur ce calendrier et ensuite, c'est un réacteur par an jusqu'en 2050."
Les conclusions de la CMP seront examinées le 16 mai par l'Assemblée nationale.