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Prévention de la délinquance : Ericka Bareigts veut mobiliser les élus ultramarins

Plus de 1,5 million d’euros du FIPD sont destinés à l'Outre-Mer, rappelle Ericka Bareigts, qui "appelle les acteurs locaux à se mobiliser pour bénéficier de leurs crédit".

Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, et la ministre des Outre-Mer, Ericka Bareigts, ont présenté, le 6 mars à Paris, un premier bilan du plan sur la sécurité outre-mer lancé en juin 2016. Un plan destiné à lutter contre un "niveau de délinquance et de violence supérieur à celui de la France hexagonale", a rappelé le Premier ministre, lors de la première conférence nationale pour la sécurité outre-mer. Ce plan a "créé une réelle dynamique sécuritaire", a estimé la ministre, mais il est nécessaire selon elle "de poursuivre les efforts déployés, notamment en matière de prévention de la délinquance". Les préfets ont soutenu "la création des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, particulièrement dans les 72 communes dans l’obligation de mettre en place de telles structures", a-t-elle précisé. "65 de ces communes en sont aujourd’hui dotées." Mais il faut à présent "identifier les bonnes actions afin d’apporter la meilleure réponse aux jeunes en difficulté". La ministre souhaite "mettre l’accent sur la parentalité, l’action éducative et la prévention primaire", et également sur "les réponses en matière d’aide aux victimes et d’accompagnement des jeunes en difficulté". "Le onfds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) dispose de financements conséquents dédiés à l’outre-mer : plus de 1,5 million d’euros", rappelle Ericka Bareigts, qui "appelle les acteurs locaux à se mobiliser pour bénéficier de leurs crédits". "L’intercommunalité, par la création de conseils intercommunaux de prévention de la délinquance, peut également constituer un cadre efficace."

873 policiers et gendarmes en plus

En matière d’effectifs, le gouvernement est allé plus loin que le prévoyait le plan avec le recrutement de 563 policiers et 310 gendarmes (contre 370 policiers et 242 gendarmes initialement prévus). Des efforts particuliers ont été déployés à Mayotte, en proie à de graves troubles sociaux sur fond d’immigration illégale, et en Guyane où l’orpaillage illégal est en forte hausse. 62 policiers et 52 gendarmes ont été déployés à Mayotte. Une antenne du GIGN y a été créée. Par ailleurs, une zone de sécurité prioritaire (ZSP) a été officiellement créée vendredi dernier à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Une antenne de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) a aussi été installée à Cayenne début janvier. Elle se compose de 10 gendarmes et policiers. Elle couvre à la fois la Guyane et les Antilles.
En matière d’immobilier, les nouveaux commissariats de Fort-de-France et de Cayenne seront livrés en 2018 et 2020. Par ailleurs, le taux de subvention versées aux collectivités calédoniennes pour la construction de casernes de gendarmerie a été porté de 18 à 25%. Une brigade de prévention de la délinquance juvénile a été créée à Nouméa le 1er février 2017.
Selon une note du ministère de l'Intérieur diffusée en mai 2016, à Saint-Martin, en Guyane et en Guadeloupe, l'intensité des vols avec armes, et plus généralement des infractions violentes, était en 2015 "très forte rapportée à leur population". Quant à Mayotte, elle "est confronté à un taux de cambriolages par logement bien supérieur à tous les autres territoires français".

 

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