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"Pour un débat démocratique, apaisé et objectif", les défenseurs de l'éolien écrivent à Emmanuel Macron

Industriels, collectivités ou ONG, les défenseurs de l'éolien en France ont adressé ce 24 novembre une lettre ouverte au président de la République, Emmanuel Macron, pour dénoncer les "mensonges" portés par certains opposants à cette énergie et lui demander d'être l'arbitre d'"un débat apaisé". "Les attaques contre l'éolien sont aujourd'hui bâties autour de propos inexacts et parfois délibérément mensongers, les arguments sont relayés sans retenue, discréditant le travail de nombreuses associations de terrain, collectivités, travailleurs et citoyens. Nous ne pouvons pas accepter que le débat soit ainsi caricaturé", écrivent-ils.
Parmi les signataires figurent le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, et celui du Grand Est, Jean Rottner, le vice-président de France Nature Environnement, Jean-David Abel, Yann Arthus-Bertrand, la P.-DG d'Enercoop Amandine Albizzati, ou le président d'Amorce, l'association d'élus et d'entreprises chargées de la gestion des déchets, de l'eau et de l'énergie, Gilles Vincent.
 "Tout changement génère interrogations et parfois critiques ; c'est le coeur même de notre État de droit. Pourtant en matière d'éolien, certaines organisations ont abandonné la critique constructive au profit de la désinformation, de la rumeur anxiogène", constatent-ils, dénonçant une pratique de "l'intimidation et de l'insulte".
"D'échanges musclés nous sommes passés aux échanges violents, avec des noms de dirigeants jetés en pâture sur les réseaux, notre travail dénigré", a décrit à l'AFP Nicolas Wolff, président de France Énergie éolienne, signataire de la lettre. "L'idée est de solliciter le président pour qu'il soit l'arbitre d'un débat reposant sur des faits", dit-il. "Aujourd'hui le débat n'est pas 'faut-il de l'éolien ?' car la programmation pluriannuelle de l'énergie a tranché en ce sens  [la part de l'éolien en France doit passer de 7% de la production d'électricité aujourd'hui à 20% en 2028, ndlr]. Mais un débat au niveau des territoires sur l'implantation", souligne Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Une majorité de projets font aussi aujourd'hui l'objet de recours. "80% des procédures sont rejetées, mais à chaque fois, un an et demi est perdu", note Nicolas Wolff. "Portons ensemble la transition énergétique", disent les signataires, ajoutant que l'éolien "se construit dans l'adhésion locale et formant "le voeu de pouvoir" rencontrer le chef de l'État.

 

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