Open data par défaut : qui s'en charge ?
Les résultats de l’Observatoire open data des territoires - fruit d’un partenariat entre la Caisse des Dépôts et l’association Opendata France -, ont été présentés le 21 mars. Cet observatoire a pour mission de mesurer précisément l’avancée de l’ouverture des données dans les collectivités territoriales, en vue de l’échéance réglementaire d’octobre 2018 selon le principe d’ouverture des données par défaut qui s’imposera à près de 4.500 collectivités locales.
Les résultats présentés reprennent les indicateurs déjà proposés par Open Data France le mois dernier (voir notre article) avec un bilan alarmant : quelque 250 collectivités seulement ont publié leurs données ouvertes, soit une pour vingt concernées environ. L’observatoire fournit en outre quelques détails sur la répartition de ces collectivités pionnières : on compte parmi elles 12 régions, 33 départements, 62 EPCI et 150 communes (légèrement moins que les chiffres indiqués le mois dernier, du fait sans doute d’un examen plus rigoureux). Parmi les EPCI, on compte 15 métropoles, 24 communautés d’agglomération, 2 communautés urbaines et 19 communautés de communes. Ramenés à la population totale des classes administratives correspondantes (région, communauté d’agglomération, commune, etc.), ces chiffres font apparaître la difficulté de l’ouverture des données pour les plus petites structures, et par conséquent l’importance cruciale des structures de mutualisation permettant la mise aux normes progressive des collectivités les moins préparées. La carte des collectivités ayant ouvert leurs données en témoigne : on les trouve massivement en Bretagne et en Paca, où opèrent respectivement Megalis et le Sictiam.
Une version enrichie de l’observatoire sera présentée à la rentrée 2018.