Environnement - Nicole Bricq confirme la tenue d'une conférence environnementale en juillet
La conférence environnementale promise par François Hollande pendant la campagne présidentielle aura bien lieu en juillet, a assuré Nicole Bricq le 4 juin, à l'issue d'une réunion du Comité national du développement durable et du Grenelle de l'environnement (CNDDGE). "Il faut bien l'admettre, la force propulsive du Grenelle s'est épuisée. Il s'agit désormais de relancer une dynamique et de franchir, ensemble, une étape vers un nouveau modèle de développement", a estimé la ministre de l'Ecologie dans un communiqué. "Nous devons mettre en place la transition écologique, identifier des leviers d'action, notamment dans le domaine de l'énergie. Pour y parvenir, il nous faut échanger, débattre, confronter nos points de vue. Mon ambition, et c'est le souhait du président de la République, est de placer le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social", a-t-elle déclaré. Dans un entretien au Monde daté du mardi 5 juin, elle a mis en avant son souhait de porter la "social-écologie" car pour elle, il est "hors de question que la transition écologique se fasse sur le dos des pauvres et des modestes". "L'écologie n'est pas un luxe pour 'bobos'. Pour chaque mesure, il faut vérifier l'acceptabilité sociale. Et faire en sorte que tous en profitent, a-t-elle poursuivi. Sur la question de l'efficacité énergétique de l'habitat, par exemple, nous allons travailler avec Cécile Duflot [ministre du Logement, NDLR] pour imaginer des dispositifs nouveaux pour les copropriétés dégradées."
La conférence environnementale qui réunira les acteurs du CNDDGE et "inclura les parlementaires" permettra d'"identifier pour les prochains mois les axes de travail prioritaires et les modes de concertation associés", a souligné le ministère. "Les questions liées à l'énergie, à la biodiversité sous tous ses aspects - de sa nécessaire protection à ses apports économiques - et l'émergence de nouveaux modèles de financement, seront notamment au cœur des discussions", a-t-il précisé.
La ministre a aussi insisté sur sa volonté de "replacer les acteurs locaux au centre de la vie démocratique afin d'accélérer l'ancrage du développement durable dans les territoires et de s'appuyer sur les multiples initiatives développées à l'échelle territoriale". "Les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans chacun de leur territoire pour le développement de cette transition écologique, a affirmé la ministre. Rien n'est possible sans elles. C'est pour cette raison que j'ai souhaité qu'elles soient représentées au sein de la délégation française qui se rendra à Rio+20."