Fonction publique - Marylise Lebranchu n'exclut pas une "possibilité" du dégel du point d'indice
Le rendez-vous salarial prévu en février dans la fonction publique ne sera "sans doute pas à la hauteur" des demandes des organisations syndicales, a admis mercredi 13 janvier la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, tout en n'excluant pas une "possibilité" du dégel du point d'indice.
Interrogée sur LCP sur l'éventualité d'une augmentation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des fonctionnaires, la ministre a d'abord rappelé que son gel depuis 2010 avait permis de "faire sept milliards et quelque d'économies". Marylise Lebranchu a aussi fait valoir que "l'ensemble des catégories" de fonctionnaires (A, B et C) "aura une augmentation" dans le cadre de l'accord PPCR sur la rémunération et les carrières des fonctionnaires que le gouvernement a décidé en septembre d'appliquer malgré l'opposition des syndicats CGT, FO et Solidaires, majoritaires aux élections professionnelles.
Pour ce qui concerne le rendez-vous salarial prévu en février, dont le principe était partie intégrante de l'accord PPCR, la ministre s'est montrée prudente. Le dégel du point d'indice est une "possibilité", a-t-elle déclaré, tout en avertissant qu'il allait falloir tenir compte des chiffres de la croissance et des dépenses supplémentaires, en termes de créations de postes. "Ce ne sera sans doute pas à la hauteur de ce que demandent les syndicats mais je crois que, symboliquement, ouvrir une négociation salariale avec les fonctionnaires, c'est normal", a dit Marylise Lebranchu, "parce que ce sont des gens à qui on dit merci (...), qui sont là dans les grandes crises, on l'a vu récemment". La ministre a par ailleurs ajouté que "le fonctionnaire bashing devrait s'arrêter". Il est "important de défendre (les fonctionnaires) car notre République, sans eux, ne tiendrait pas dans la tourmente dans laquelle on a été", a-t-elle poursuivi. Un appel à la grève dans la fonction publique le 26 janvier, pour défendre notamment "une nette augmentation du pouvoir d'achat" avec "une significative augmentation de la valeur du point d'indice", a été lancé par les syndicats CGT, FO et Solidaires.