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Bruit - L'Ile-de-France va mesurer ses nuisances sonores

L'observatoire du bruit en Ile-de-France, Bruitparif, s'apprête à lancer une campagne de mesures multisources du bruit sur 250 points de la région. Les mesures, qui commenceront en octobre et se poursuivront jusqu'à la fin 2007, renseigneront sur la multi-exposition des Franciliens aux différentes sources de pollution sonore (ferroviaire, routière, aérienne, industrielle...), a expliqué le directeur de Bruitparif, Pascal Marotte, lors d'une conférence de presse.
"Le bruit est identifié comme la principale nuisance" par les habitants de la région parisienne, a-t-il souligné. "Il sera mesuré sur 250 sites en un an, pendant une durée de un à sept jours pour documenter les différentes typologies d'exposition au bruit en journée, en soirée et la nuit", a précisé la directrice de l'organisme, Fanny Mietlicki."Ce sera la première évaluation globale du bruit à l'échelle d'une région, qui nous permettra de fournir des données réelles aux collectivités locales", a-t-elle fait valoir.
Cette campagne répond aux exigences d'une directive européenne, traduite l'an passé en droit français. Ce texte impose d'ici au 30 juin 2007 aux agglomérations de plus de 250.000 habitants et aux grandes infrastructures de transport d'établir des "cartes stratégiques" du bruit. Ces cartes serviront ensuite à élaborer des plans de lutte contre le bruit, d'ici à 2008.
Selon une enquête de l'Insee réalisée en 2004, 54% des ménages parsiens se seraient déclarés gênés par le bruit à leur domicile, et surtout par celui de la circulation automobile. Un demi-million de Franciliens résideraient en zone de "point noir" pour le bruit routier, plus de 55.000 sont exposés au bruit des voies ferrées et 2,34 millions sont régulièrement survolés par des avions dont 334.000 de façon quotidienne, rappelle Bruitparif.
"Jusqu'ici les seules mesures du bruit étaient effectuées par les sources émettrices, comme les compagnies aériennes, et ce facteur a été trop négligé dans les plans d'aménagement des infrastructures", a remarqué Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France. Selon lui, la région a dépensé 330 millions d'euros depuis 1998 pour la protection acoustique, notamment la couverture du boulevard périphérique parisien.
Paris devrait être prêt pour l'échéance européenne 2008. "Les cartes sont faites et les plans anti-bruit prêts. Il nous reste à affiner certaines mesures du bruit industriel, comme celui des climatiseurs", a souligné Laura Morosini au cabinet d'Yves contassot, adjoint au maire de la capitale chargé de l'environnement. Mais ce ne sera pas le cas pour l'ensemble des collectivités d'Ile-de-France, a averti Michel Rampouille, vice-président du conseil régional chargé de l'Environnement.

Source AFP

 

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