L'État détaille sa stratégie pour faciliter l'accès aux données de santé
Le ministère de la Santé a publié sa "stratégie interministérielle pour construire notre patrimoine national des données de santé 2025-2028". Son objectif est de bâtir une "trajectoire commune" pour faciliter un large usage des données de santé, dans le respect des normes éthiques et juridiques. Il s'agit aussi pour la France de répondre aux exigences européennes en contribuant à la création d'un espace européen des données de santé. La stratégie s'articule autour de quatre exigences :
- favoriser la transparence et la confiance des citoyens ;
- constituer des bases de données réutilisables ;
- partager et réutiliser les données de santé ;
- simplifier l'utilisation des données.
Les parties prenantes s'engagent notamment à recenser les bases existantes et à prendre en compte le partage des données dès la conception de nouveaux gisements de données. L'effectivité du partage des données de santé passera notamment par la plateforme des données de santé (PDS) lancée en 2019. Le document justifie au passage le recours à une offre Microsoft par "l'absence" d'offre d'hébergement adaptée à l'époque et promet de se conformer aux exigences SecNumCloud, comme le lui impose la loi, courant 2025. La stratégie souhaite aussi simplifier les procédures nécessaires à l'usage des données de santé et incite à créer des "données synthétiques" autrement dit des données artificiellement générées par des algorithmes, pour favoriser la recherche et l'innovation.
