Les sapeurs-pompiers volontaires pourront choisir leurs missions à la carte
Dans une circulaire mise en ligne le 3 septembre 2019, le ministre de l’Intérieur veut créer un "choc de recrutement" chez les sapeurs-pompiers en développant "l’engagement différencié". Il s’agit de mettre en application l’une des mesures du plan d’action pour relancer le volontariat présenté par son prédécesseur, Gérard Collomb, lors du dernier congrès des pompiers à Bourg-en-Bresse, en octobre 2018. Alors que jusqu’ici les sapeurs-pompiers volontaires devaient exercer quatre missions distinctes (incendie, secours aux personnes, secours routiers et protection des personnes, des biens et de l’environnement), il leur sera possible désormais de n’en exercer qu’une, deux ou trois sur les quatre. "Dans un contexte où le Suap (secours d’urgence aux personnes, ndlr) représente aujourd’hui 84% des interventions et où les évolutions socio-économiques ont pu conduire à éloigner le lieu de travail des sapeurs-pompiers volontaires de leur lieu de d’habitation, réduisant par là-même leur disponibilité diurne, les possibilités d’engagement différencié prennent tout leur sens et doivent être développées", souligne le ministre. Ainsi un pompier volontaire pourra se consacrer aux secours d’urgence sans participer à la lutte contre les incendies, par exemple. Sa formation sera adaptée en conséquence. Le ministre entend ainsi "élargir les viviers de recrutement", en particulier chez les femmes qui représentent aujourd’hui 16% des effectifs des services d’incendies et de secours (contre 28% dans la police nationale). "L’engagement différencié ne remet nullement en cause les conditions d’avancement des sapeurs-pompiers volontaires", est-il précisé.