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Pêche - Les régions veulent aussi la décentralisation du fonds européen pour la pêche

L'Association des régions françaises demande au gouvernement que le fonds européen pour la pêche et les affaires maritimes soit géré par les conseils régionaux.

Le nouvel acte de décentralisation voulu par François Hollande prévoit de transférer la gestion des fonds européens aux régions. La mesure fait partie des promesses de campagne du président de la République. Alors que les détails sont encore en discussion entre les différents ministères, l'Association des régions françaises (ARF) a lancé un appel pour que le fonds européen des affaires maritimes (Feamp) fasse partie de la réforme. "Pour quelle raison resterait-il le seul fonds européen à ne pas être davantage régionalisé ?", s'interrogent les élus.

Comme les autres

"Notre revendication est tout à fait légitime au regard du rôle de nos collectivités, que ce soit en matière de développement économique, de formation ou d'aménagement du territoire", considère Pierre Karleskind. Vice-président délégué à l'Europe, à la mer et au littoral de la région Bretagne, il pilote le groupe Pêche de l'ARF.
Gérer le fonds au plus près des besoins et des spécificités de chaque région constitue l'argument principal mis en avant par les promoteurs de cette réforme. "C'est essentiel que nous puissions davantage adapter cet instrument financier pour qu'il réponde au mieux aux enjeux de la pêche et de l'aquaculture sur nos territoires", poursuit Pierre Karleskind. Les régions veulent devenir autorité de gestion déléguée. 
A l'issue du troisième acte de la décentralisation, la quasi-totalité du fonds européen pour le développement régional (Feder) pourrait passer entre les mains des conseils régionaux, ainsi qu'une majorité du fonds social européen (FSE).

Eviter le favoritisme

Le sujet est actuellement aussi discuté au Parlement européen dans le cadre de la réforme de la politique commune de la pêche pour 2014-2020. Selon les textes, la régionalisation de la gestion du Feamp doit rester à la discrétion des Etats.
Pour l'élu français UMP Alain Cadec, auteur d'un rapport sur ce fonds, la gestion de l'argent européen doit rester entre les mains des services de l'Etat, seuls "garants de l'équité". L'élu breton craint le développement du favoritisme. "C'est dans la nature humaine", peu importe la couleur politique du territoire. Pour améliorer l'utilisation des fonds, il plaide pour un renforcement de la programmation et du pilotage en région.

 

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