Formation - Les régions en première ligne pour la sécurisation des parcours professionnels
Le Conseil d'orientation de l'emploi et le Centre d'analyse stratégique organisaient le 13 février un colloque sur la sécurisation des parcours professionnels, alors que l'emploi est de moins en moins stable. Une réflexion née d'un double constat : les mobilités professionnelles ont fortement augmenté ces dernières années et le passage par le chômage est de plus en plus fréquent et plus long. Face à cette situation, les différents intervenants au colloque ont souligné la nécessité d'instaurer une véritable politique de sécurisation, destinée à créer des droits (accompagnement, formation, rémunération, protection sociale), attachés à la personne et non plus au statut de salarié. Pour Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, les régions sont en première ligne dans ce domaine : "Les plans de développement de la formation que les régions mettent en place, en collaboration avec les acteurs du service public de l'emploi, permettent de définir une politique de formation mieux à même de répondre aux besoins des bassins de l'emploi et des territoires", a-t-il déclaré dans son discours de clôture. Les autres actions dans lesquelles les régions s'engagent (accompagnement des demandeurs d'emploi, financement de la formation, anticipation des restructurations) permettent aussi de favoriser la sécurisation des parcours professionnels. La région Ile-de-France, par exemple, en liaison avec l'ANPE et les Assedic, a mis en place plusieurs types de formations destinées aux demandeurs d'emploi. Elle contribue aussi au financement des formations du salarié (congé individuel de formation, congé bilan de compétences ou congé pour validation des acquis de l'expérience). Plus généralement, depuis l'entrée en vigueur de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, les régions doivent définir et mettre en place la politique de formation professionnelle des jeunes et des adultes à la recherche d'un emploi ou d'une nouvelle orientation. Elles doivent aussi organiser les centres d'information sur la validation des acquis de l'expérience et devenir à terme les donneurs d'ordre de l'Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa).
Emilie Zapalski