Citoyens - Les grandes villes et les machines à voter
L'utilisation des machines à voter reste modeste, selon l'enquête réalisée par l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF). Vingt-deux grandes villes de plus de 80.000 habitants ont répondu à cette enquête, et la moitié d'entre elles ont eu recours au vote électronique. Seulement quatre de ces villes ont équipé la totalité de leurs bureaux : Brest, Vandoeuvre-Lès-Nancy, Lorient et Le Havre. La rapidité du dépouillement et les économies en personnel nécessaire à la préparation et la tenue des bureaux de vote sont les principaux arguments favorables entendus lors du récent colloque organisé par l'AMGVF sur le thème : "Le vote électronique aujourd'hui : de la machine à voter au vote par internet". L'obstacle majeur au déploiement reste financier. La diminution de la subvention du ministère de l'Intérieur, passée de 800 à 400 euros, est un frein supplémentaire ont souligné les représentants des grandes villes. "Nous hésitons à investir dans des machines qui risquent de devenir obsolètes", ont-ils déclaré. D'autres critiques ont été exprimées : la disparition du contrôle citoyen au moment des élections et l'impossibilité de contrôler son vote a posteriori. "Transparence et sécurité sont les deux questions à régler", a résumé le représentant de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Une étude sur le sujet a été demandée au secrétariat général de la Défense nationale a annoncé la chef du bureau des élections au ministère de l'Intérieur.
