Les Français changent de pratiques dans leur logement

Avec les crises sanitaires et énergétiques, les Français ont fait davantage de leur logement un lieu de loisir et de travail et font plus attention à leurs usages de l'eau ou du chauffage, même si des freins persistent pour certains pour changer leurs pratiques, rapporte de baromètre Qualitel.

En trois ans, les crises successives ont conduit les Français à faire évoluer la manière dont ils occupent et gèrent leur logement, rapporte le septième baromètre Qualitel, présenté le 12 octobre. Pour déterminer comment la crise sanitaire de 2020, la forte baisse du pouvoir d’achat ou encore le réchauffement climatique ont modifié les habitudes à la maison depuis 2020, Ipsos a interrogé 3.414 personnes sur différentes thématiques (du 13 avril au 9 mai derniers).

Premier enseignement, les Français sortent moins, que ce soit pour aller au cinéma, au restaurant, à des concerts et même pour faire du sport. Et ainsi, pour des raisons de confort essentiellement, 28 % des personnes interrogées se font plus fréquemment livrer des repas, 25 % regardent plus souvent des films ou séries à domicile et 24 % y pratiquent leurs séances de sport. Le travail est aussi davantage pratiqué dans le logement, avec 61 % des télétravailleurs qui font plus de télétravail qu’il y a trois ans, 31 % ont installé un espace dédié, bien que 22 % ne sont pas satisfaits de leur installation à domicile.

Économies d'énergie et d'eau

Les habitudes par rapport à l'énergie ont également évolué : "Par rapport à 2020, les Français sont deux fois plus nombreux à régler la température de leur pièce principale à moins de 20° C en hiver", rapporte l'enquête. Près de la moitié des propriétaires ont déjà réalisé des travaux de rénovation énergétique dans leur logement au cours de ces cinq dernières années. De plus, 36% font tourner les appareils électroménagers plus souvent en heures creuses. Quant à l'eau, 41% des personnes interrogées prennent moins souvent des bains et 48% passent moins de temps sous la douche, majoritairement pour des raisons économiques mais aussi écologiques.

La revente de l'électricité produite dans le logement, la mise en location de tout ou partie du domicile ou l'échange pendant les vacances font aussi partie des alternatives qui se développent pour obtenir une source de revenus complémentaires, en particulier chez les moins de 35 ans.

Résistances qui "perdurent"

Toutefois, "quelques résistances et difficultés perdurent", rapporte le baromètre Qualitel. 72% des propriétaires se chauffant avec une chaudière au fioul n’ont pas l’intention de la remplacer et tous les Français n'utilisent pas leur dispositif de régulation de la température. Enfin, "un manque d’information persiste", notamment concernant le diagnostic de performance énergétique, "limitant les possibles économies d’énergie".

 

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