Les EPL françaises lorgnent sur leurs homologues allemandes
"Les élus locaux considèrent les EPL comme des outils adaptés aux circonstances dont ils peuvent garder la maîtrise". Lors de ses vœux, le président de la Fédération des Entreprises publiques locales (FedEpl) Philippe Laurent a salué, jeudi 23 janvier, la "capacité de résilience" de l'économie mixte dans le contexte de crises et d'incertitude politique. Le pays comptait 1.442 EPL au 1er juin pour un chiffre d'affaires de 25 milliards d'euros (en tenant compte de leurs filiales), a-t-il rappelé, reprenant les chiffres divulgués lors du dernier congrès de la fédération en octobre à Nantes (voir notre article du 10 octobre). Et la barre des 50 Semop (sociétés d'économie mixte à opération unique) a été franchie. "Les EPL progressent partout, en dépit de la situation", s'est-il réjoui, évoquant une augmentation de 8% de leur nombre en deux ans, peu avant de dévoiler le nouveau logo de la fédération. Mais le réseau veut mettre à profit l'année 2025 pour dégager des "perspectives européennes", en lien avec le SGI Europe, l'association européenne représentative des entreprises publiques et des entreprises qui offrent des services d'intérêt économique général (SIEG), l'un des trois partenaires sociaux européens reconnus par la Commission européenne pour participer au dialogue social européen. A titre d'exemple, l'Allemagne compte 8.400 EPL qui ont réalisé 400 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 16 fois plus que leurs homologues françaises, a souligné Philippe Laurent : "Ce sont des acteurs économiques de premier plan." "Il existe différents modèles d'économie mixte partout en Europe qui sont de véritables références", a-t-il ajouté.