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Numérique - Les collectivités locales s'emparent des réseaux sociaux et comptent leurs fans

Selon la première étude annuelle "Collectivités locales et réseaux sociaux" réalisée par l'agence de communication Les Argonautes pour l'institut Edgar-Quinet, le taux de présence des collectivités territoriales sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter...) est passé entre mars 2012 et mars 2013 de 56,7% à 72,7%, soit une belle augmentation annuelle de 28,2%.
"Les collectivités locales doivent intégrer les réseaux sociaux comme un élément de la réalité des pratiques des citoyens au cœur de leurs stratégies de communication", affirme l'étude basée sur une année (mars 2012 - mars 2013) d'analyse quantitative et qualitative auprès des comptes officiels Facebook et Twitter de 176 collectivités territoriales (50 villes, 100 départements, 26 régions). Est-il encore possible pour une collectivité de se passer des réseaux sociaux quand 75% des citoyens français sont des internautes ? Moyens privilégiés de communication en termes de réactivité et de proximité, les réseaux sociaux sont, souligne l'étude, "une opportunité de construire le vivre-ensemble" pour les collectivités, qui semblent s'en saisir à bras ouverts.
Ainsi, 39 des 50 grandes villes françaises, 55 départements sur 100 et 22 régions sur 26 se retrouvent sur les réseaux socionumériques (71% de ces collectivités ont à la fois un compte sur Twitter et sur Facebook). L'étude, qui se présente comme "un véritable guide de l'état de l'art de ces nouveaux usages qui condense un an d'évaluation et de résultats", rapporte que le nombre de fans (internautes inscrits sur les comptes Facebook des collectivités) est également en pleine expansion. Paris, Grenoble et Clermont-Ferrand sont dans le haut du panier avec, respectivement, une augmentation sur une année de +809.865 fans, +62.000 et +14.276. Concernant l'usage de Twitter, Paris se distingue également avec +31.154 abonnés sur une année, tandis que Bordeaux prend la seconde place avec +14.571 abonnés, suivie de Toulouse avec +14.160 abonnés. Pour les régions et les départements, l'étude montre qu'ils progressent plus fortement en termes d'abonnés sur Twitter que de fans sur Facebook. Des disparités qui peuvent s'expliquer par des stratégies de communication et de cibles différentes

Se professionnaliser pour séduire davantage

Si les outils du web 2.0 sont régulièrement utilisés par les services administratifs pour consulter les citoyens, "les réseaux sociaux peuvent être aussi d'extraordinaires lieux de proximité avec les citoyens et de promotion du territoire", affirme Jean-Pascal Szelerski qui a dirigé l'étude. "Avec 48 millions d'internautes en France en 2013", la communication numérique est devenue un véritable enjeu. "Les attentes sont très fortes vis-à-vis de ces nouveaux canaux de communication, cela oblige les collectivités à se professionnaliser dans leurs approche de ces outils", affirme le directeur de l'étude.  Car ces fortes progressions (présence sur le web et abonnés) cachent en réalité un "faible ancrage au sein des populations", nuance l'étude, qui relève des taux de pénétration (nombre de fans ou d'abonnés par rapport à la population) allant de 4,64% pour les villes sur Facebook, en moyenne, à 0,17% pour les régions sur Twitter, toujours en moyenne.

 

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