Le poids de l'industrie continue à baisser en France
Depuis 2000, et malgré un léger rebond en 2015, le poids économique de l'industrie est en baisse : de 14,1% du PIB à 10,2% en 2016, d'après les chiffres clés 2017 de la Direction générale des entreprises (DGE) publiés le 7 décembre.
Depuis 2000, et malgré un léger rebond en 2015, le poids économique de l'industrie est en baisse : de 14,1% du PIB à 10,2% en 2016. Selon les chiffres clés 2017 de l'industrie manufacturière publiés le 7 décembre 2017 par la Direction générale des entreprises (DGE), l'industrie représentait 2,8 millions de salariés et 23,5 milliards d'euros en recherche et développement en 2016. Avec pour principaux secteurs l'agroalimentaire, les biens d'équipements, la réparation et l’installation des produits manufacturés. Dans la comparaison avec nos voisins européens (Italie, Espagne, Allemagne), le poids de cette industrie est l'un des plus faibles en valeur ajoutée.
Si les 76 plus grandes entreprises représentent un chiffre d'affaires de 488 milliards d'euros, les ETI, PME et microentreprises réunissent pour leur part 574 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'évolution la plus favorable en France en 2016, en termes de production, revient à l'automobile (4,5% de volume supplémentaire), suivie par les matériels de transport hors automobile (3,5%). Cette évolution est positive en France depuis 2010 ainsi que, par exemple, pour l'industrie chimique ou pharmaceutique. Globalement, la production de l'industrie manufacturière a augmenté en 2016 de 0,3%, de 0,4% en moyenne annuelle depuis 2010, mais a diminué de 0,8% par an sur la période 2000-2016.
En termes d'emploi, c'est la région Auvergne-Rhône-Alpes qui, devant l'Île-de-France, abrite le plus grand nombre de salariés du secteur. Le coût horaire de la main d’œuvre en France dans l'industrie manufacturière est le second plus élevé parmi les quatre pays cités par la DGE, mais est inférieur à celui de l'Allemagne.
Le 20 novembre, le Premier ministre présentait sa feuille de route au Conseil national de l'industrie, annonçant entre autres la création d'un fonds pour l'industrie et l’innovation de 10 milliards d'euros qui sera opérationnel au 1er janvier 2018 (voir notre article du 200 novembre). Edouard Philippe expliquait en outre vouloir renforcer la logique de filières et garantir aux entreprises un prix de l'énergie compétitif. L’industrie devrait d'ailleurs être au menu de la Conférence nationale des territoires ce 14 décembre à Cahors. "Notre ambition pour l’industrie, je souhaite que nous la portions aussi avec les régions et les métropoles", déclarait à ce titre le chef du gouvernement.