En bref - Le PLFSS largement adopté par l'Assemblée
L'Assemblée a largement adopté ce mardi 31 octobre le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018. Défendu tout au long de la semaine dernière dans l'hémicycle par Agnès Buzyn et Gérald Darmanin, le texte a été approuvé en première lecture par 354 voix (LREM, MoDem et quelques constructifs) contre 192 et 13 abstentions. Il sera examiné au Sénat à partir du 13 novembre.
Gauche et droite se sont retrouvées pour critiquer le choix d'augmenter la contribution sociale généralisée (CSG) pour compenser la baisse parallèle de certaines cotisations sociales des salariés. Même les députés MoDem ont glissé qu'ils seraient "vigilants" quant aux retraités modestes touchés.
Ce projet de budget de la Sécurité sociale doit ramener, au prix de nouvelles économies dans la santé, le déficit de la Sécu à 2,2 milliards d'euros en 2018, niveau inédit depuis 17 ans. La gauche y voit "une deuxième lame d'un budget pour les riches", LR regrette des "réformes structurelles toujours aussi maigres".
La majorité LREM a insisté sur des "promesses tenues", pour augmenter le pouvoir d'achat via la baisse des cotisations salariales ou réhausser le minimum vieillesse - maintenu néanmoins sous le seuil de pauvreté -, mais aussi pour supprimer le décrié Régime social des indépendants (RSI).
Les inquiétudes en matière de politique familiale persistent, avec la baisse programmée de l'allocation versée aux parents de jeunes enfants à laquelle tous les groupes, hors LREM, se sont opposés. Le groupe majoritaire vante parallèlement l'augmentation de l'aide à la garde d'enfants pour les familles monoparentales. On rappellera aussi que, via un amendement gouvernemental, l'obligation de généraliser le tiers payant a été supprimée, au grand dam notamment des socialistes, qui déplorent un "abandon" générant "un problème d'égalité dans l'accès aux soins". Pour un panorama des principales dispositions adoptées, amendées ou discutées, voir notre article du 30 octobre.