Le FPSPP ouvre un appel à projets aux régions sur les formations rares
Dans le cadre de l' "effort exceptionnel" qu'il a décidé d'accorder en 2017 à la formation des demandeurs d'emploi, le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) lance trois appels à projets sur les formations rares, la formation des réfugiés et les formations digitales. Les conseils régionaux peuvent répondre à l'appel à projets "Formations rares" doté de 30 millions d'euros.
Dans l'annexe financière 2017 à la convention-cadre conclue par l'Etat et le FPSPP pour 2015-2017, les partenaires sociaux gestionnaires du FPSPP ont décidé de reconduire leur effort financier "exceptionnel" en faveur de la formation des demandeurs d'emploi, à la suite de leur participation au plan "500.000 formations" en 2016 (lire notre article du 1/03/2017). Cette contribution prend la forme de trois "appels à projets exceptionnels" que le fonds a mis en ligne sur son site.
Les conseils régionaux peuvent directement répondre à l'appel à projets "Formations rares". Pour cela, ils doivent répondre à cinq conditions préalables : être dotés des moyens humains, financiers et techniques suffisants, être en capacité de répondre aux exigences de suivi (caractéristiques des participants et des formations dans un système d’information), être en mesure de suivre les indicateurs permettant de mesurer les impacts des formations (taux d’insertion dans l'emploi six mois après la formation notamment), pouvoir suivre de manière distincte les dépenses correspondant au cofinancement du FPSPP dans un système d'information, présenter des dossiers de demande d'aide financière respectant les critères de qualité requis.
Métiers rares ou de niche
L'objectif de cet appel à projets est de "consolider l'offre de formation existante pour les métiers rares ou de niche, dans la perspective de sauvegarder des savoir-faire traditionnels ou à haute technicité" : taille de pierre, dentelle, ou certains métiers du spectacle vivant, des loisirs et de l’audiovisuel, etc.
Le repérage des formations rares sera effectué par les conseils régionaux, en concertation avec les comités paritaires interprofessionnels régionaux pour l'emploi et la formation professionnelle (Coparef), et en lien avec les branches professionnelles, les OPCA et les acteurs du territoire. La liste régionale sera ensuite présentée pour information au comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (Crefop). L'objectif est de permettre aux demandeurs d'emploi de "disposer d'une offre de services intégrée, incluant les aides à la mobilité de Pôle emploi et la possibilité pour les offreurs de la formation de proposer des places d'hébergement en partenariat avec les structures existantes", précise l'appel à projets.
Formations éligibles
Sont éligibles à cet appel à projets les formations certifiantes (diplômes ou titres inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles/RNCP), professionnalisantes (certificats de branches : CQP/CQPI), ou visant des certifications recensées à l'inventaire de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP). La validation des formations par blocs de compétences inscrits au RNCP est également éligible.
Le FPSPP prend en charge les coûts pédagogiques des actions de formation à hauteur d'un maximum de 70% du coût réel de l'ensemble des formations. Cet appel à projets "Formations rares" est doté de 30 millions d'euros. Les conseils régionaux qui souhaitent bénéficier d'une aide financière à ce titre doivent manifester leur volonté de se positionner dans le cadre du calendrier fixé par l'appel à projets.
Formation des réfugiés et formations digitales
Les deux autres appels à projets "exceptionnels" lancés par le FPSPP à l'attention des OPCA et Opacif concernent la formation des réfugiés ayant le statut de demandeurs d'emploi (10 millions d'euros) et les formations digitales (60 millions d'euros). Pour ce dernier appel à projets, les démarches de partenariat financier entre les OPCA et les collectivités territoriales sont encouragées, en coordination avec Pôle emploi et en articulation avec les Coparef.