Le Cerema adopte un nouveau projet stratégique "pour l’adaptation des territoires aux défis climatiques"
Au moment où le gouvernement donnait le coup d'envoi de la consultation sur le troisième Plan national d'adaptation au changement climatique, ce 25 octobre, le Cerema a annoncé l'adoption par son conseil d'administration d'un nouveau projet stratégique 2025-2028 visant à le positionner comme opérateur de référence en matière d'adaptation aux défis climatiques.
Malgré ses inquiétudes sur la "baisse drastique" des moyens de l'opérateur public dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 (lire notre article), le conseil d'administration du Cerema a décidé d'aller de l'avant en adoptant ce 22 octobre un nouveau projet stratégique pour 2025-2028. L'annonce en a été faite trois jours après, au moment où le gouvernement présentait le troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc3) soumis à consultation publique jusqu'au 27 décembre prochain. L'établissement public est d'ailleurs partie prenante de la "mission adaptation pour les territoires", ce projet de "guichet unique" qui doit permettre d'apporter aux élus "une offre commune en expertise et ingénierie".
Six domaines d'activités...
A travers son nouveau projet stratégique, le Cerema entend se positionner comme "l’opérateur de référence en matière d’adaptation des territoires aux défis climatiques". Fruit d'une démarche "collaborative et inclusive" de plusieurs mois avec l'ensemble de ses parties prenantes - collaborateurs, collectivités adhérentes, administrations de l'État, partenaires privés et institutionnels -, cette feuille de route "consolide" les activités du Cerema autour de six domaines que sont l’expertise et l’ingénierie territoriale, le bâtiment, les mobilités, les infrastructures de transport, l’environnement et les risques, la mer et le littoral.
... et des "inflexions stratégiques"
Mais elle "marque également une étape importante dans l’évolution du Cerema par l’introduction d’inflexions stratégiques visant à renforcer le positionnement de l’établissement sur des enjeux spécifiques", explique l'opérateur. Sont ainsi mentionnés "la gestion de l’eau (ressource et prévention des risques) en lien avec les enjeux d’aménagement ; le développement de services ferroviaires au sein de l’offre de mobilité d’un territoire ; les pratiques participatives impliquant les citoyens et la dimension sociale pour des transitions justes de tous les territoires ; la complémentarité renforcée avec les autres opérateurs nationaux et locaux d'ingénierie afin de proposer des solutions à faible impact carbone et de développer des méthodes d'adaptation des territoires face aux aléas climatiques".
Rôle de facilitateur et d'accompagnateur des territoires
Avec ce nouveau projet, l’établissement public entend globalement répondre aux attentes "croissantes" de l’État, des collectivités et des entreprises. Ainsi, il "participera en particulier à accompagner l’État dans le cadre du futur Pnacc3 et de la future stratégie nationale bas carbone (SNBC)", et compte "renforcer son rôle de facilitateur et d’accompagnateur des territoires pour la mise en œuvre de leurs politiques publiques d’adaptation et de leurs projets", développe-t-il. Il "réaffirme la présence de l’établissement au plus proche des territoires, notamment en outre-mer", souligne-t-il.
Le Cerema précise en outre que le nouveau projet "valorise [s]es missions, au carrefour de la recherche, de l’innovation et de l’accompagnement des territoires", et "reflète son engagement à favoriser l’émergence de services numériques innovants, mobilisant des modèles de connaissances métiers partagés et le recours à l’intelligence artificielle, pour anticiper les impacts climatiques, élaborer des solutions adaptées et aider à la prise de décision dans les territoires".