Musées - Le Centre Pompidou-Metz, nouvelle vitrine de la décentralisation culturelle
Après le Louvre à Lens, la Cité des sciences à Strasbourg et le Musée des arts et traditions populaires à Marseille, c'est au tour de Metz de bénéficier de la décentralisation des grandes institutions culturelles parisiennes. Le 7 novembre 2006, Renaud Donnedieu de Vabres a en effet posé, en présence de la veuve de l'ancien président de la République, la première pierre du Centre Pompidou-Metz (CPM). Les travaux - d'un coût prévisionnel de 60 millions d'euros - débuteront véritablement au printemps 2007, pour un achèvement programmé en novembre 2008. Ce projet, piloté par la communauté d'agglomération Metz Métropole, doit permettre de présenter une partie des richesses du Musée national d'art moderne (MNAM), aujourd'hui confinées dans les réserves. Sur les 58.000 oeuvres de son fonds, le MNAM n'en expose en effet que 1.300 de façon permanente. Conçu par les architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines - sur le modèle d'un chapeau chinois - le CPM disposera d'environ 5.000 mètres carrés de surfaces d'exposition et dotera la Lorraine d'un pôle culturel de tout premier plan. Situé à proximité de la future gare TGV et en lisière du centre-ville, il constituera aussi un élément clé du programme de requalification urbaine du quartier de l'amphithéâtre, aujourd'hui en friche. Le Centre Beaubourg trouve lui aussi son compte dans cette opération de décentralisation, en se rapprochant de la clientèle allemande, belge et luxembourgeoise. Les Allemands pourraient ainsi représenter 40% des 300.000 visiteurs attendus la première année. Le Centre Pompidou voit désormais plus loin encore que la Lorraine avec le projet d'installation d'une annexe à Shanghaï dans le quartier de l'ancienne concession française.
Jean-Noël Escudié / PCA
