Culture - L'Aquitaine fédère sa politique culturelle dans une agence unique

La région Aquitaine a choisi de rendre plus lisibles et plus visibles ses interventions dans le secteur de la culture en regroupant une part importante d'entre elles dans une agence unique. Baptisée Ecla - "Ecrit, cinéma, livre, audiovisuel" -, cette nouvelle agence reprend les compétences de l'Agence régionale pour l'écrit et le livre (Arpel) et celles d'Aquitaine image cinéma (AIC). Ecla est présentée comme "une agence au service des professionnels aquitains qui interviendra également au profit des médiateurs des secteurs culturels, artistiques et éducatifs et de certains publics spécifiques, notamment le public des lycéens et apprentis, les jeunes adultes et le public carcéral". Pour Alain Rousset, le président du conseil régional, la création d'Ecla "est un signal fort de [la volonté de] faire de ces industries un des axes prioritaires de la politique culturelle".
La nouvelle agence est organisée en six pôles. Quatre concernent le domaine de l'écrit et du livre et sont directement issus de l'Arpel : lecture publique et patrimoine, développement de la lecture, économie du livre et vie littéraire. Ils ont pour mission de promouvoir la création littéraire et de soutenir le secteur de l'édition et du livre. Les deux autres pôles sont dédiés au cinéma et à l'audiovisuel, à travers l'accompagnement de la filière professionnelle et l'action culturelle cinématographique. Ils seront notamment en charge du soutien à la création cinématographique et audiovisuelle - domaine dans lequel la région Aquitaine est très active -, et de l'accueil des tournages. Dans un deuxième temps, en 2010, le département cinéma et audiovisuel devrait regrouper également le pôle régional d'éducation à l'image. Même si elle en est le financeur principal, la région se fait discrète au sein d'Ecla, en laissant au premier plan des professionnels du secteur. Réunie le 22 juin, l'assemblée générale constitutive d'Ecla a ainsi porté à sa présidence Claude Villers, l'ancien animateur et producteur de radio. Celui-ci était déjà le président de l'Arpel. Deux des trois vice-présidents n'appartiennent pas non plus au conseil régional : Pierre-Henri Arnstam - ancien directeur de l'information sur France 2 et président du Festival cinématographique de Biarritz, mais aussi maire de Villeréal (Lot-et-Garonne) -, qui présidait l'AIC, et Jean-Louis Glénisson, directeur de la bibliothèque de Périgueux. Le troisième vice-président est Frédéric Vilcocq, conseiller régional en charge de la culture et de l'économie créative.

 

Jean-Noël Escudié / PCA

 

Pour aller plus loin

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis