Cyclone Dean - La région Guadeloupe prend la main
Alors qu'une délégation d'élus et de parlementaires de Guadeloupe et de la Martinique sera reçue à l'Elysée, le 29 août, le président du conseil régional, Victorin Lurel a annoncé à l'issue d'une assemblée plénière exceptionnelle des élus régionaux, le 23 août, la création d'un fonds "catastrophes naturelles" de 20 millions d'euros (16 millions d'euros prélevés en section 'investissement et 4 millions en section fonctionnement), "afin d'anticiper les crises générées par les phénomènes cycloniques d'ici à la fin de l'année". A cette somme, s'ajoute 10 millions d'euros directement affectés aux effets du cyclone Dean sur le réseau routier régional, les lycées, le littoral et les rivières, l'agriculture, la pêche et les particuliers... Alors qu'une vingtaine de communes ont demandé leur classement en catastrophe naturelle, la région a décidé un soutien spécifique aux 32 communes de l'archipel (30.000 euros à chacune d'entre elles). La région a prévu d'apporter son soutien à la Martinique, plus touchée par cette dernière catastrophe, avec 500.000 euros et annonce 250.000 euros pour les autres îles des Caraïbes. Au total, l'intervention régionale se monte à 39,1 millions d'euros sur les fonds propres sans emprunt à mobiliser.
Du côté de l'Etat, une commission d'évaluation des dégâts est sur place depuis le 23 août. Une cellule de traitement, a indiqué le préfet de région Jean-Jacques Brot, est en place et a traité 5 dossiers de demande d'indemnisation. Le 18 août, Christian Estrosi, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer avait annoncé la mise à disposition d'un fonds d'urgence de 260.000 euros pour répondre à des situations de détresse. Une première étape avant la mise en oeuvre de la procédure de catastrophe naturelle. Le président du conseil régional de Guadeloupe a récemment estimé les dégâts, dans un courrier adressé à Alain Rousset le président de l'Association des régions de France, à 250 millions d'euros en Martinique et à 150 millions d'euros en Guadeloupe.
C.V.
