En bref - La ministre des Transports dément avoir annoncé "des fermetures de gares ou de lignes TGV"
Elisabeth Borne a démenti ce 18 octobre avoir annoncé des fermetures de gares ou de lignes TGV, alors que le gouvernement vient de lancer une réflexion sur la "refondation" du modèle ferroviaire français. "Je n'ai jamais annoncé qu'il y aurait des fermetures de gares ou de lignes TGV", a déclaré la ministre des Transports, interpellée à ce sujet lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, tout en prévenant que "ce choix collectif (du TGV) a un coût". "On ne peut pas tout à la fois vouloir un TGV qui va partout, des billets moins chers, et demander à la SNCF de payer des péages très chers pour faire circuler ces trains sur les lignes à grande vitesse", a ajouté la ministre. "C'est une question de cohérence, indispensable à la pérennité d'un modèle dans lequel nous avons investi et auquel nous sommes attachés", a-t-elle poursuivi.
L'ex-PDG d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta a été chargé par le gouvernement d'un "chantier stratégique" de "refondation" du modèle ferroviaire français. Il s'agira d'abord de "préciser la stratégie de desserte par le transport ferroviaire à horizon 2030", notamment d'identifier "les segments sur lesquels les efforts doivent être renforcés afin de mieux répondre aux attentes" ainsi que "le modèle de desserte à privilégier" pour les trains à grande vitesse, selon sa lettre de mission (lire notre article ci-dessous).
A ce titre, Elisabeth Borne avait souligné lors du lancement de cette mission lundi que le fait d'utiliser des TGV pour desservir de nombreuses gares en dehors des métropoles - un sujet de débat de longue date impliquant SNCF, élus locaux et usagers - pesait sur la rentabilité. "On a un sujet dont il faut être conscient, c'est que les dessertes fines du TGV ont un effet non négligeable sur le modèle économique du TGV", avait alors dit la ministre. "Si on prend un parallèle avec l'aérien, on ne dessert pas Brive en (Airbus) A380", avait-elle ajouté.