La ministre compte sur une multiplication des sites labellisés "tourisme et handicap"
Les Jeux olympiques et paralympiques ont permis de donner un "coup d'accélérateur" au label "tourisme et handicap", sur lequel mise la ministre du Tourisme Nathalie Delattre pour rendre le secteur plus inclusif, a-t-elle indiqué mardi 11 février.
"Nous visons 4.500 sites labellisés en 2025 contre 3.700 aujourd'hui, et nous avons 600 dossiers en cours. D'ici 2030, on veut multiplier ce label", a-t-elle détaillé lors d'une visite d'un hôtel Pullman à l'occasion des vingt ans de la loi Handicap. "Dès qu'on part de chez soi, on doit avoir un parcours sécurisé. Que l'hôtel soit aux normes c'est bien, mais (...) on doit pouvoir sortir si on en a envie", a-t-elle poursuivi estimant que ce label devait permettre à la France d'être "exemplaire" en matière d'accessibilité.
Ce label créé en 2003 est géré par Atout France depuis 2024, où 500 établissements ont été labellisés, notamment en vue des Jeux. En septembre, l'ancienne ministre du Tourisme Olivia Grégoire déplorait pourtant que la France n'était "pas au rendez-vous" de l'accessibilité, avec 560.000 établissements recevant du public pas aux normes sur 800.000. L'enveloppe de 350 millions d'euros dévolue à la mise aux normes de ces établissements avait à peine été entamée, avait-elle regretté.
Si Nathalie Delattre "va essayer de défendre" cette enveloppe, elle a estimé qu'"à un moment où on sait que l'argent public se tarit", il faut aller "chercher des fonds privés" ou des partenariats "comme le fait Accor". Le groupe hôtelier a présenté ses bonnes pratiques : balise sonore pour les déficients visuels, poste de réception équipé pour les malentendants... Saluant les équipements proposés, Annette Masson, présidente de l'association Tourisme et Handicaps, a estimé auprès de l'AFP que "c'est un modèle qu'il faudrait arriver à dupliquer", regrettant que les handicaps autres que moteur soient souvent moins pris en compte.
