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La hausse du prix des logements est bien réelle, mais la France compte parmi les moins touchés dans l'UE

Eurostat publie, dans sa série des euroindicateurs, une note sur l'évolution du prix des logements. À un moment où la hausse de l'immobilier fait, depuis plusieurs mois, la une des médias, l'office européen des statistiques apporte un éclairage intéressant, en particulier sur la situation française.

S'appuyant sur l'évolution trimestrielle de l'indice des prix des logements (IPL) – qui décrit l'évolution du prix de tous les biens résidentiels, neufs ou anciens, achetés par les ménages (appartements, maisons individuelles, maisons mitoyennes...) –, l'étude confirme la forte volatilité de l'immobilier. Après avoir atteint +10% (sur un an) au premier trimestre 2007, l'indice dans les pays de l'Union européenne s'est effondré à -6% au second trimestre 2009, conséquence de la crise. Il est ensuite redevenu positif autour de +2% entre 2010 et 2011, avant de replonger jusqu'à -2,5% entre 2012 et 2013. Depuis 2014, l'IPL est toujours resté positif et se situe, depuis 2016, autour de +4% en tendance annuelle au sein de l'UE. L'évolution est la même si on se cantonne aux seuls pays de la zone euro, bien que celle-ci soit partie de plus bas en 2007 (+5% en tendance annuelle au premier trimestre 2007).

Au second trimestre 2019, l'indice du prix des logements se situe, en tendance annuelle, à +4,2% au sein de l'UE et à +4,2% également au sein de la zone euro. Ces taux traduisent une légère décélération par rapport à 2018. La tendance annuelle était en effet encore de +4,8% au troisième trimestre 2018 et de +4,6% au quatrième trimestre. Même si la France n'est pas épargnée par cette tendance haussière, elle se situe cependant assez nettement sous la moyenne européenne, avec une tendance annuelle de +3,2% au second trimestre 2019 (après +2,9% au premier trimestre). C'était déjà le cas sur les deux derniers trimestre de 2018, avec respectivement +2,9% et +3,2%.

La France se classe ainsi loin derrière l'Allemagne (+5,2% au second trimestre 2019), l'Espagne (+5,4%) ou les Pays-Bas (+8,2%). Elle est en revanche devant la Suède (+2,2%), le Royaume-Uni (+1,4%) et l'Italie (-0,2%). Les hausses les plus fortes concernent la Hongrie (+14,0%), le Luxembourg (+11,4%), la Croatie (+10,4%), et le Portugal (+10,1%).

 

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