La féminisation de la pratique sportive progresse lentement
La féminisation de la pratique sportive progresse en France, mais les efforts sont "à poursuivre". Telle pourrait être la conclusion de l'état des lieux de la féminisation du sport en France selon un document publié le 28 janvier par le ministère des Sports à l'occasion de la deuxième réunion plénière de la Conférence permanente du sport féminin (CPSF).
On y apprend que 6.176.709 licences sportives ont été délivrées à des femmes en 2017, soit une augmentation de 471.010 licences par rapport à 2012. Durant la période, le taux des licences féminines est ainsi passé de 37% à 38,3% du total des licences.
Certains secteurs attirent plus particulièrement les femmes. Ainsi 51,5% des licences délivrées dans les sports de nature le sont à des femmes. Les fédérations multisports enregistrent également un taux de licences féminines au-dessus de la moyenne (52,3%).
Il existe par ailleurs de solides bastions du sport féminin. La Fédération française d'équitation totalise par exemple 83% de licenciées, tandis que la Fédération française de gymnastique atteint un taux de 81,5%.
En revanche, les femmes sont sous représentées dans les sports collectifs, avec seulement 17% des licenciés en 2017. Une situation qui s'explique notamment par l'importance du nombre de licenciés de la Fédération française de football (FFF). En effet, bien qu'il progresse très régulièrement, pour atteindre aujourd'hui 165.000, le nombre de femmes licenciées à la FFF ne représente actuellement que 7,6% des 2,16 millions de licenciés.
Autre fait notable : la part des femmes des quartiers prioritaires parmi l’ensemble des femmes licenciées est inférieure à celle de leurs homologues masculins (2,8% contre 4,2%).