Refondation de l'école - "J'attends que vous alliez à la rencontre de toutes les collectivités locales" (Vincent Peillon aux IEN)
"Nous avons le temps, nous ne sommes pas obligés […] d'avoir bouclé les projets éducatifs pour le 6 mars […] Toute la pédagogie, […] c'est d'être capable de laisser les maturations se faire, pousser s'il le faut, être capable de lâcher s'il le faut. Nous avons le temps d'agir", a lancé Vincent Peillon aux inspecteurs de l'Education nationale (IEN), réunis en séminaire à Paris, vendredi 8 février. "Il faut dire aux uns et aux autres qu'on a le temps, le temps de s'améliorer. On fera des choses approximatives, on y reviendra", a ajouté le ministre de l'Education nationale.
"Vous avez beaucoup d'angoisses à lever" a-t-il observé. "Les maires croient qu'il faut à tout prix que tout soit bouclé" début mars pour tenir informés les conseils généraux, illustre le ministre, qui considère que les informations "ne sont pas toujours bien passées" auprès des maires ruraux notamment, alors que, selon lui, "le décret et la circulaire ne [sont] pas un corset".
"J'attends que vous alliez à la rencontre de toutes les collectivités locales et des conseils d'école […] pour les aider à construire ces projets, pour les aider à appliquer cette réforme. Partout on vous attend", a-t-il encouragé les IEN en leur demandant d'accompagner les maires "avec toute la souplesse nécessaire" et "de l'écoute".
Au sujet des fermetures de classe, Vincent Peillon a confié qu' "il y en aura encore". "Il y aura des fermetures parce qu' il y a des endroits où il y a plus d'élèves" et d'autres "où il y en a moins". "Mais chaque fois nous devons être capables de le justifier d'un point de vue pédagogique", a recommandé le ministre.