Investissement : la majorité des communes et groupements comptent maintenir leurs efforts en 2021
Selon une enquête menée par l'Association des maires de France et la Banque des Territoires, les trois quarts des communes et les deux tiers des intercommunalités envisagent de maintenir leurs projets d'investissement en 2021. Leur objectif : soutenir le territoire face à la crise.
Malgré la persistance de la crise sanitaire, les trois quarts des communes et les deux tiers des intercommunalités envisagent de maintenir leurs projets d'investissement en 2021, selon une enquête de l'Association des maires de France (AMF) et de la Banque des Territoires. Près de 2.000 communes et groupements ont répondu au questionnaire : les résultats obtenus ont été présentés lors de la rencontre technique que l'AMF a organisée, le 9 février, sur la loi de finances pour 2021.
Les autres entités anticipent soit une hausse, soit une baisse de leurs investissements au cours de cette année. Dans le détail, les estimations de baisse sont plus fréquemment mentionnées parmi les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) : c'est le cas de plus d'un EPCI sur cinq. Parmi les communes de moins de 20.000 habitants, celles qui s'attendent à une baisse de l'investissement en 2021 (un peu plus de une sur dix) sont quasiment aussi nombreuses que celles qui prévoient une hausse. De leur côté, les communes de plus de 20.000 habitants font part un peu plus souvent d'une perspective d'augmentation de leurs investissements (16%, contre 8% qui prévoient une baisse). Les collectivités "indiquent qu’il est nécessaire de soutenir leur territoire".
Il était demandé aux répondants de n'envisager que les projets prévus pour 2021, donc sans prendre en compte les éventuels reports de projets initialement programmés en 2020. La distinction est importante. Car, d'après l'enquête, les reports vont être nombreux : une large majorité des communes et EPCI prévoient de maintenir (et décaler en 2021) la réalisation des projets qui n'ont pu se concrétiser l'an dernier. Mais cette intention est davantage présente parmi les élus des communes de moins de 20.000 habitants (71%) que chez ceux des villes de plus grande taille (60%) et des intercommunalités (63%).
Les communes et les intercommunalités ayant répondu ont réduit, l'an dernier, leurs dépenses en matière d'investissement au total "de plus de 10%" par rapport à 2019.
Autre enseignement de l'enquête : les dépenses supplémentaires que les communes et leurs groupements ont dû engager pour faire face à la crise du Covid-19 concernent à plus de 70% les matériels de protection (masques, vêtements, plexiglass...) et le gel hydroalcoolique. Les frais de nettoyage supplémentaire s'élèvent à 10% de ces dépenses, tandis que les primes exceptionnelles versées aux personnels en représentent 8%.